Sarah Ouadah, du recrutement exécutif au conseil RH

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  • Le 17 mars 2021
A contre-courant peut-être, mais avec sérénité et détermination, Sarah Ouadah (GE 10), Manager People & Organisation chez Capgemini Invent croit à l’épanouissement dans les grandes organisations, à la possibilité d’y trouver du sens, de l'impact et une forme d’équilibre des vies source de motivation et de plaisir renouvelé.
 
Le parcours de Sarah Ouadah ressemble à une ligne droite joliment tracée. Stage "Comprendre" auprès des services RH d’Arcelor Mittal à Florange pour étudier sur le terrain. année de césure à la Direction Diversité de BNP Paribas. Majeure RH et stage de fin d’études chez Michael Page Division Afrique pour fourbir ses armes dans le recrutement de dirigeants et cadres exécutifs. Tout juste s’est-elle octroyée une respiration à l’American University de Washington, mention journalisme, au moment exaltant de l’investiture d’Obama.
Son diplôme en poche, elle rejoint Robert Walters, grâce à une relation nouée chez Michael Page, pour développer un nouveau département Afrique. Sarah crée les bases de candidats, prospecte des clients et va sur le terrain, surtout en Afrique du Nord. La confiance de sa hiérarchie lui permet de boucler des recrutements sur des profils exécutifs – DAF, DRH, membres de CODIR – habituellement réservés aux professionnels expérimentés.
« J’ai beaucoup appris et j’appréciais énormément cette dynamique intrapreneuriale » se souvient-elle, « mais au bout de deux ans, j’avais le sentiment d’avoir fait le tour du job. Son côté cyclique me pesait. »
Dans une économie en crise, très peu d’opportunités se présentent à elle. Qu’à cela ne tienne, Sarah va à leur rencontre avec abnégation. « J’y ai passé deux ans, envoyant une centaine de candidatures et multipliant les entretiens. J’étais souvent chassée pour mes qualités de consultante en recrutement mais je savais que je ne voulais plus faire exclusivement ce métier. En France, on est assez vite catalogué malheureusement. »
C’est grâce à une opportunité postée par une connaissance sur le portail carrières d’Audencia qu’elle intègre avec succès le parcours de cooptation de Capgemini Invent, la filiale Conseil du groupe Capgemini.
Depuis sept ans, Sarah y pilote des projets de conduite du changement. Elle implémente des outils (RPA, CRM, PLM…), des politiques internes (GDPR) ou encore des organisations. Elle a aussi accompagné les volet RH (rémunération, reskilling & recrutement) et dialogue social de transformations d’entreprises. Soient 17 missions d’un à dix-huit mois chez des clients de secteurs différents, avec l’opportunité d’un « secondment » d’un an chez Capgemini Invent à Londres.
« Quand on ne voit pas l’impact de sa mission, et c’est un reproche que l’on fait beaucoup aux grandes organisations, on se sent comme un pion dans un jeu de dames : perdu et isolé, presqu’inutile » explique Sarah. « Au contraire, certaines de nos interventions amènent un impact positif évident sur le quotidien des collaborateurs de nos clients. C’est ce qui m’anime le plus ! »
Pour nourrir ce besoin d’impact, Sarah Ouadah s’engage. Avec BRIO – « un programme extraordinaire » - pendant ses années Audencia, puis avec Audencia pour Elles et l’association Femmes Entrepreneures ensuite. Et aujourd’hui pour la promotion de l’art des tapis venus du désert algérien.
« C’est ma façon de maintenir mes équilibres et d’être en phase avec mes valeurs. J’aime transmettre et partager, j’ai un sens inné du service et la chance d’évoluer dans une entreprise très engagée pour le bien-être de ses collaborateurs. Pour en finir avec quelques vieux clichés du Conseil, Capgemini revisite régulièrement les codes de ses métiers (tenue, prise en compte des contraintes) et prend de belles initiatives (mécénat de compétences, conseil auprès de startup, hackathons…) Nous avons aussi des formations internes pour mieux se connaître et mieux performer. Les femmes sont très accompagnées autour de leur maternité pour éviter les impacts négatifs sur leur carrière. Ne nous mentons pas, c’est un métier qui demande de l’engagement et du travail mais qui ne demande pas de renoncer à sa vie personnelle. »
 
Toujours heureuse de partager son expérience, Sarah Ouadah se souvient avec bonheur de son expérience à Audencia, avec laquelle elle est restée connectée à travers le réseau des diplômés et ses filleuls Brio.
« Le réseau est un accélérateur de carrière et un vivier d’opportunités pour qui sait nouer des relations win-win, sans opportunisme ni superficialité. Il faut travailler, aller au-delà d’une connexion LinkedIn et réfléchir à ce que l’on apporte à l’autre autant qu’à ce qu’on lui demande » insiste-t-elle.
De même, elle regrette de n’avoir pas négocié son premier salaire. « J’étais pourtant très au fait des questions d’égalité. Cela m’a obligée à renégocier mon salaire tous les six mois, c’était formateur mais épuisant. Il vaut mieux négocier au départ pour performer à sa juste valeur sur le marché. » A ce titre, elle apprécie l’initiative Negotraining déployée par Audencia.
De ses conseils, s’il ne devait en rester qu’un, ce serait cependant celui d’être soi-même en entreprise, d’y vivre en accord avec ses valeurs et sa personnalité propre, défendre sa différence ou son originalité pour s’y épanouir pleinement
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