Patron d'In Vivo, premier groupe coopératif agricole français

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  • Le 13 juin 2014
Nom: Thierry Blandinieres
Fonction actuelle: Directeur Général InVivo
Diplôme Audencia: GE 83
Nationalité: Française
Résidence: Paris 
 
Le Sud-Ouest. Une région dont on ne se défait pas. Que l’on bifurque par Nantes, Paris, les États-Unis, le Japon, l’Angleterre, par Procter & Gamble ou Avon... le Sud-Ouest, quand on y est né, ne vous lâche pas. Thierry Blandinières en sait quelque chose. Il aura baroudé, c’est un fait, mais le Briviste savait bien qu’un jour, il y reviendrait. Alors à la fin des années 80, bardé de solides références et l’appétit grand ouvert, il rentre au bercail. Il y fera de grandes choses.


De Brive-la-Gaillarde à Toulouse. De l’adolescence à l’âge adulte. Thierry Blandinières a 17 ans, il est juste bachelier lorsqu’il prend sa première tangente et quitte le cocon familial pour partir à la conquête du monde. Et de lui-même. “Partir tôt facilite la prise d’autonomie et donc d’initiatives.“ Le rêve américain – toujours très vivace à la fin des années 70 – le conduit à choisir Audencia Nantes après Toulouse. Il ira bien aux États-Unis mais c’est peut-être à l’École qu’il découvrira vraiment le sens de l’engagement et
l’envie de s’impliquer : “J’avais observé, à l’époque, qu’il n’y avait pas de bureau des sports. Je me suis dit qu’il faudrait peutêtre y remédier.“ Il commence par le rugby – naturellement – et décroche un ticket pour la finale des Grandes Écoles au tournoi de Montpellier, contre HEC. Les autres sports suivent. “J’avais identifié un leader dans chaque discipline, je leur ai proposé de me rejoindre.“ Il fédère les énergies – un pli qui ne le quittera jamais –, bâtit un projet où chacun pourra trouver sa place – une seconde nature – et se construit, ce faisant, un univers des possibles. Tout est ouvert pour peu qu’on le veuille. Diplôme. Service militaire. Japon. “Grâce à l’École, j’ai pu accompagner un groupe d’entreprises de la région. Nous visitions des entreprises l’après-midi et participions à des soirées japonaises ensuite. Le modèle économique était à l’opposé de celui que j’avais découvert aux États-Unis.“

remier emploi. Orienté commercial et marketing, Thierry Blandinières va faire ses classes pendant près de trois ans et demi chez Procter & Gamble ; il y apprend à structurer une démarche professionnelle, acquiert des techniques de vente et les leviers du marketing. Il quitte Procter pour Avon, l’hygiène pour la beauté, la vente pour le marketing et la France pour l’Angleterre. “J’ai décroché un job de chef de produit qui m’a mis au contact d’Italiens, d’Espagnols et d’Allemands. Le choc des cultures est une expérience à vivre.“ Lui n’oublie pas la sienne. L’Européenne de Gastronomie, filiale de la banque Hénin-Indosuez, se lance dans la structuration d’un pôle “luxe hors liquide“. Foie gras, caviar, saumon... Foie gras ? Sud-Ouest. Thierry Blandinières ! “Originaire de Brive, région du foie gras, disposant d’une bonne culture internationale, je les ai intéressés.“ Ce projet deviendra “Labeyrie, les produits de la fête“ et la création d’une marque professionnelle : Rougier. “ Définir des concepts porteurs de valeur ajoutée et atteindre une taille critique pour leur permettre d’exister, voilà ce qui me plaît.“

1993. La crise économique pousse la banque Hénin-Indosuez à vendre l’Européenne de Gastronomie “par appartements“. Thierry Blandinières rejoint Limoges et le groupe familial Madrange, au poste de directeur marketing commercial puis directeur général délégué. Il y passe dix années pendant lesquelles Madrange voit sa taille multipliée par quatre ! Le Sud-Ouest se rappelle à son bon souvenir. Delpeyrat/Maïsadour. La coopérative est en difficulté. Il faut créer de la valeur ajoutée. Il devient directeur adjoint du groupe et président de Delpeyrat. Une double casquette pour un challenge à la mesure de son ambition. “J’ai appliqué ce que je savais faire, j’ai redressé l’entreprise Delpeyrat.“ En deux ans. Mais pour Thierry Blandinières, redresser ne suffit pas. Il faut développer. En quatre ans, le groupe renoue avec la croissance, réalise 400 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 1 600 salariés.

En 2008, Thierry Blandinières est élu entrepreneur de l’année par le magazine Entreprendre. Il prend alors la direction générale de Maïsadour et lui fait franchir la barre du milliard d’euros de chiffre d’affaires. Où s’arrêtera-t-il ? Il ne s’arrêtera pas ! Après dix années passées chez Maïsadour, il vient de prendre la direction générale de l’Union InVivo, plus grand groupe coopératif français. Il quitte le Sud-Ouest pour Paris. Vraiment ?
 
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