Pierre Patouillard, de Nantes à la sixième place financière du monde

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  • Le 25 janvier 2021

Dépasser les idées-reçues et s’aventurer au-delà des évidences et des facilités pour bâtir un chemin professionnel épanouissant sur la durée, c’est ainsi que Pierre Patouillard (GE11) trace les contours de son début de carrière qui l’a conduit de Nantes à Zürich, où il est Talent Acquisition Manager Europe pour GCA Altium.

 
« Chasseur de têtes, pour moi, c’était un métier qu’on démarrait à 50 ans, après avoir longtemps vadrouillé en entreprise et acquis de solides compétences métier » explique-t-il en repensant à ses premiers pas dans le cabinet de recrutement Swisslinx, à la sortie du Master Finances d’Audencia. Pendant quatre ans, il découvre les différentes facettes d’un métier qui le captive immédiatement parce qu’il place l’humain au cœur de son activité quotidienne.
 
« Le métier de Talent Acquisitor est varié, selon le secteur dans lequel on exerce mais aussi les appétences de chacun. Certains sont plus Sales avec des perspectives de carrière vers le business development ; d’autres, plus RH, iront vers la fonction RH classique. Les profils entrepreneurs ont leur place dans les cabinets de chasse mais, avec le développement rapide de la tech RH, les opportunités pour monter son propre projet sont aussi nombreuses. »
 
Pierre rejoint ensuite Leonteq puis le géant UBS, et enfin GCA Altium, une banque d’affaires à taille humaine spécialisée en M&A. Il y travaille en partenariat avec ses clients internes établis dans 12 bureaux en Europe et en Israël, délivrant une prestation de service irréprochable, adaptée aux enjeux du business et aux problématiques de chacun. Sa mission est un pivot, qui doit permettre l’acquisition des meilleures compétences du marché, garantir l’intégration de collaborateurs fidèles et développer l’image employeur de la banque sur chaque marché car « les enjeux diffèrent selon qu’on recrute à Paris, Stockholm, Londres ou Tel Aviv »
 
Zürich, où il est installé depuis 8 ans, résonne comme une évidence pour Pierre. Sixième place financière du monde, la ville de 420 000 habitants, dont un tiers d’étrangers, présente bien des avantages. Cosmopolite – on y parle suisse-allemand, allemand, anglais et français – et ultra-dynamique, Zürich cultive aussi un art de vivre paisible et proche de la nature, sur les rives de la Limmat et à l’ombre des pentes alpestres. « Amateur de ski et de triathlon, je suis heureux dans cette ville sportive qui se veut très respectueuse des équilibres pro-perso. Il n’y a pas de culture des horaires ici. Tu es jugé sur tes résultats, pas sur ton heure de sortie le soir. Cela me permet de me donner à fond dans mon boulot mais aussi de profiter en dehors. C’est important de trouver cet équilibre pour tenir à long terme. Un parcours réussi, selon moi, c’est un marathon, pas un sprint. »
 
Pierre porte un regard serein sur son début de carrière. Son parcours l’a guidé naturellement à découvrir son véritable profil professionnel et sa préférence pour exercer en entreprise plutôt qu’en cabinet, dans une organisation à taille humaine, pour exprimer ses talents intrapreneuriaux et son goût pour les projets portés de bout en bout.
« Les enjeux sociétaux – place des femmes, diversité, digital – sont forts et les talent acquisitors sont en première ligne pour participer à la réponse des entreprises et apporter de véritables solutions stratégiques qui feront bouger les lignes. C’est passionnant. D’ailleurs, la France se positionne bien avec de plus en plus de jeunes filles qui se destinent aux métiers de la finance. Si j’ai un message à adresser aux Audenciennes, c’est celui-là : osez ! Les choses sont en train de changer, il y a de la place et de véritables opportunités pour vous dans la finance de marché. »
 
Pierre conserve d’Audencia le souvenir d’une école offrant de belles opportunités, agile et souple, au service de la réussite des étudiants. Avec les assos, la Junior pour lui, chacun peut affûter ses compétences et les mettre à l’épreuve du réel pour accélérer son développement.
 
Quand on lui demande les conseils qu’il aimerait transmettre à ses pairs, il en retient quatre :
  • Définir rapidement son profil professionnel, savoir si l’on est fait pour une petite ou une grande organisation, cela évite de pédaler à contre-courant de ses valeurs et centres d’intérêt 
  • Dessiner une stratégie professionnelle, dès l’école, en sélectionnant les stages pour la qualité de la mission et le niveau d’exposition plutôt que pour le nom de l’entreprise 
  • Oser, il faut savoir sortir des sentiers battus 
  • Penser à soi, se créer des équilibres pour s’épanouir durablement dans son parcours professionnel.
 
« Le marché de l’emploi Zurichois, avec son chômage quasi-nul, est compétitif et hyper flexible. Les changements de postes peuvent être fréquents, parfois inattendus voire un peu brutaux, mais Zürich est une petite ville où tout le monde se connaît. Le réseau y joue un rôle essentiel. Il faut savoir l’entretenir et le tenir prêt pour que les opportunités soient là au bon moment. C’est comme ça que j’ai évolué jusqu’à présent » conclut Pierre en guise d’ultime conseil.
 
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