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    • Le 12 septembre 2014

    Le double diplôme est un réel atout surtout aux yeux des recruteurs

    Nom: Elsa Laugareil Fonction actuelle: Consultante Energie SIA Partners Diplôme Audencia: GE 12 Nationalité: Française Résidence:   « Le double diplôme est un réel atout surtout aux yeux des recruteurs... il faut bien savoir se positionner pour valoriser cette double compétence » decouvrir son portrait

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    • Le 20 août 2014

    Il n’y a pas plus seul qu’un chef d’entreprise, les réseaux compensent donc ce postulat !

    Nom: David GERARD Fonction actuelle: Altios International Diplôme Audencia: EAC EGC 1995 Nationalité: Française Résidence:   Interview David GERARD - 20 août 2014   Ouverture d’esprit, passion pour l’international et cohésion d’équipe : David GERARD revient sur ces éléments, moteurs de sa vie professionnelle.   Vous avez été diplômé il y a 21 ans. Imaginiez-vous à cette époque être à la tête d’une entreprise telle qu’Altios International (13 filiales dans le monde, passée de 3 salariés à 120 salariés en 23 ans) ? Cela faisait-il partie de vos projets à moyen ou long terme ? J’ai rapidement su que je créerais ma société afin d’être à mon propre compte. Mais à l’origine, mon projet était avant tout de m’expatrier, précisément en Australie où j’avais de la famille. Je pars du principe que l’envie régit tout ! Lorsque l’on a envie, on s’investit pour arriver à ses fins. C’est ce que j’ai fait en trouvant un stage chez Bretagne International - MIRCEB, à Sydney, ce qui m’a permis ensuite de décrocher une mission d’identification d’entreprises bretonnes intéressées par un développement en Australie, dans le cadre notamment d’un VIE de 15 mois. De cette mission et de la rencontre avec Bruno Mascart, associé de la première heure, est née la création d’Altios International.   L’international a donc été rapidement une évidence dans votre plan de carrière ? Oui, l’international se construit dès l’entrée à l’EAC. C’est un état d’esprit fait de curiosité et de culture générale, qu’il est essentiel d’acquérir très tôt dans les études.   Quelles évolutions majeures avez-vous constaté en 17 ans au sein d’Altios ? Avec internet, la mondialisation s’est beaucoup développée, notamment pour les PME. Il est devenu nécessaire pour elles de savoir ce qu’il se passe ailleurs pour se développer et faire face à la concurrence. Nous avons su optimiser cette opportunité et devenir leader en France dans l’accompagnement à l’international, avec d’intéressants contrats avec le Québec, la Grande-Bretagne et le gouvernement australien notamment. Lorsque vous rencontrez des personnes qui souhaitent intégrer ce secteur du conseil à l’international, de quels éléments tenez-vous compte ? Premièrement, la coloration internationale dans le parcours professionnel ou personnel. J’insiste sur le côté personnel : vous pouvez très bien avoir une expérience professionnelle éloignée de cet aspect international mais avoir fait un road trip d’1 an en Irlande, qui démontre une affinité avec la découverte du monde et une curiosité naturelle. Deuxièmement, le profil commercial. Ce sont des métiers de contact, de force de conviction, de relation humaine, qu’elle soit téléphonique ou en face à face. Troisièmement, le lien entre son projet professionnel et son projet personnel. Il est selon moi essentiel de relier les 2 pour essayer d’atteindre le parfait équilibre. Le recruteur perçoit durant l’entretien quand vous avez mûri votre projet. Enfin, la méconnaissance de l’activité, du fonctionnement et des valeurs de l’entreprise pourrait être rédhibitoire. Un bon candidat se doit de fouiller dans le site web de l’entreprise visée. C’est ce qui lui permettra d’être dans l’échange et non pas dans l’évaluation ! Selon vous, comment apprend-on à diriger une entreprise ? Etre manager, c’est s‘ouvrir  aux autres chefs d’entreprise par le biais des réseaux du type « Réseau entreprendre » ou « Centre des Jeunes Dirigeants ». Il n’y a pas plus seul qu’un chef d’entreprise, les réseaux compensent donc ce postulat ! D’où l’intérêt aussi de s’associer comme je l’ai fait, afin de partager les réussites, les soucis et les réflexions sur l’avenir. Par ailleurs, le bon manager est celui qui sait transcender une équipe, lui donner confiance, allier le collectif et l’individuel en tenant compte des compétences de chacun.  Quelle est votre plus grande satisfaction au sein d’Altios ? Une de mes fiertés est le séminaire que nous organisons tous les ans, par exemple cette année à l’Ile aux Moines. A cette occasion, nous prenons conscience de toute l’énergie qui est déployée au sein des équipes : se dire que l’on est à origine de cette belle cohésion est très riche !

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    • Le 4 juillet 2014

    Apporter des réponses aux problématiques que rencontrent les entreprises

    Nom: Alexandre Le Cam Fonction actuelle: Consultant PriceWaterHouseCoopers Diplôme Audencia: GE 11 Nationalité: Française Résidence:     "Ce que je retiens d'Audencia, c'est la très grande qualité d'enseignement et l'accompagnement que nous a proposé Audencia pour la construction de notre projet professionnel." Découvrir son portrait

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    • Le 27 juin 2014

    Concevoir des produits qui partent du handicap mais qui sont adressés à 100% de la population

    Nom: Jonathan Charier Fonction actuelle: Président fondateur de Pulse & Pulpe. Diplôme Audencia: MDC 10 - Master spécialisé Marketing Design et Création Nationalité: Française Résidence:     Le renversement de tendance comme modèle économique ? Une intuition signée Jonathan Charier qui veut que le produit s’adapte enfin au consommateur quel qu’il soit : enfant, personne âgée, adulte en pleine forme ou handicapé. La fusion de l’ergonomie et de l’esthétique au service de produits pour tous en somme. Le raisonnement est socialement justifié, intellectuellement audacieux et techniquement faisable. Reste à savoir, désormais, s’il est économiquement viable. On peut raisonnablement le penser, au regard du démarrage en fanfare de Pulse & Pulpe, start-up conçue et pilotée par Jonathan Charier, comptant aujourd’hui sept personnes. “Au début, cela a commencé comme une blague potache pour mon mémoire de fin d’études. Lors d’un échange de groupes sur nos sujets, j’ai dit : ‘Moi, je vais faire un truc sur les toilettes !’ Le directeur du master – marketing / design à Audencia – a trouvé l’idée excellente, partant du constat que rien ou très peu de choses étaient faites dans ce domaine. Et c’était vrai.“ Jonathan Charier, qui vient de clore un premier cycle professionnel dans la finance et les achats, prend le mors aux dents. Stage chez Wirquin, spécialiste du sanitaire, et une idée qui prend forme. Qui bientôt s’affirme : “Une amie qui a une hypersensibilité allergique m’a dit : ‘Si un jour je trouve une boîte prête à créer et développer des produits non stigmatisants – c’est à- dire avec une esthétique qui ne les qualifie pas comme destinés aux handicapés – à un prix abordable, même s’ils sont un peu plus chers, je suis prête à les acheter, à communiquer dessus, voire, potentiellement, à financer le projet.’“ Il ne lui en fallait pas plus. Pulse & Pulpe – créée avec son binôme Anne-Sophie Keruzoré, designer – concevra donc ses produits qui partent du handicap mais qui seront adressés à 100 % de la population. Ils intègrentl’incubateur Symbiose. Bien leur en prend. Les synergies se mettent en place. Les choses s’accélèrent. L’aventure devient collective. “L’incuba teur est bluffant. On acquiert immédiatement une crédibilité auprès de nos actionnaires. On est conseillé par des pro fesseurs et on bénéficie des retours d ’expériences des autres incubés .” Et Jonathan Charier, jamais en panne d’intuitions positives, imagine alors un test marché à partir des plates-formes de crowdfunding : “On présente un produit sur une de ces platesformes pour le financer, si la jauge qui permet le développement est atteinte, cela implique qu’il y a un marché et qu’on peut y aller. Dans le cas contraire, on rembourse.“ Pulse & Pulpe : simple & efficace ? Assurément ! Avant de lancer le premier test sur plate-forme,Jonathan Charier a présenté son concept sur le salon Maison&Objet. 250 000 euros de devis, des journalistes du monde entier qui se ruent sur ses dossiers de presse… L’inversion de la charge de la preuve est en marche.

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    • Le 13 juin 2014

    Patron d'In Vivo, premier groupe coopératif agricole français

    Nom: Thierry Blandinieres Fonction actuelle: Directeur Général InVivo Diplôme Audencia: GE 83 Nationalité: Française Résidence: Paris    Le Sud-Ouest. Une région dont on ne se défait pas. Que l’on bifurque par Nantes, Paris, les États-Unis, le Japon, l’Angleterre, par Procter & Gamble ou Avon... le Sud-Ouest, quand on y est né, ne vous lâche pas. Thierry Blandinières en sait quelque chose. Il aura baroudé, c’est un fait, mais le Briviste savait bien qu’un jour, il y reviendrait. Alors à la fin des années 80, bardé de solides références et l’appétit grand ouvert, il rentre au bercail. Il y fera de grandes choses. De Brive-la-Gaillarde à Toulouse. De l’adolescence à l’âge adulte. Thierry Blandinières a 17 ans, il est juste bachelier lorsqu’il prend sa première tangente et quitte le cocon familial pour partir à la conquête du monde. Et de lui-même. “Partir tôt facilite la prise d’autonomie et donc d’initiatives.“ Le rêve américain – toujours très vivace à la fin des années 70 – le conduit à choisir Audencia Nantes après Toulouse. Il ira bien aux États-Unis mais c’est peut-être à l’École qu’il découvrira vraiment le sens de l’engagement et l’envie de s’impliquer : “J’avais observé, à l’époque, qu’il n’y avait pas de bureau des sports. Je me suis dit qu’il faudrait peutêtre y remédier.“ Il commence par le rugby – naturellement – et décroche un ticket pour la finale des Grandes Écoles au tournoi de Montpellier, contre HEC. Les autres sports suivent. “J’avais identifié un leader dans chaque discipline, je leur ai proposé de me rejoindre.“ Il fédère les énergies – un pli qui ne le quittera jamais –, bâtit un projet où chacun pourra trouver sa place – une seconde nature – et se construit, ce faisant, un univers des possibles. Tout est ouvert pour peu qu’on le veuille. Diplôme. Service militaire. Japon. “Grâce à l’École, j’ai pu accompagner un groupe d’entreprises de la région. Nous visitions des entreprises l’après-midi et participions à des soirées japonaises ensuite. Le modèle économique était à l’opposé de celui que j’avais découvert aux États-Unis.“ remier emploi. Orienté commercial et marketing, Thierry Blandinières va faire ses classes pendant près de trois ans et demi chez Procter & Gamble ; il y apprend à structurer une démarche professionnelle, acquiert des techniques de vente et les leviers du marketing. Il quitte Procter pour Avon, l’hygiène pour la beauté, la vente pour le marketing et la France pour l’Angleterre. “J’ai décroché un job de chef de produit qui m’a mis au contact d’Italiens, d’Espagnols et d’Allemands. Le choc des cultures est une expérience à vivre.“ Lui n’oublie pas la sienne. L’Européenne de Gastronomie, filiale de la banque Hénin-Indosuez, se lance dans la structuration d’un pôle “luxe hors liquide“. Foie gras, caviar, saumon... Foie gras ? Sud-Ouest. Thierry Blandinières ! “Originaire de Brive, région du foie gras, disposant d’une bonne culture internationale, je les ai intéressés.“ Ce projet deviendra “Labeyrie, les produits de la fête“ et la création d’une marque professionnelle : Rougier. “ Définir des concepts porteurs de valeur ajoutée et atteindre une taille critique pour leur permettre d’exister, voilà ce qui me plaît.“ 1993. La crise économique pousse la banque Hénin-Indosuez à vendre l’Européenne de Gastronomie “par appartements“. Thierry Blandinières rejoint Limoges et le groupe familial Madrange, au poste de directeur marketing commercial puis directeur général délégué. Il y passe dix années pendant lesquelles Madrange voit sa taille multipliée par quatre ! Le Sud-Ouest se rappelle à son bon souvenir. Delpeyrat/Maïsadour. La coopérative est en difficulté. Il faut créer de la valeur ajoutée. Il devient directeur adjoint du groupe et président de Delpeyrat. Une double casquette pour un challenge à la mesure de son ambition. “J’ai appliqué ce que je savais faire, j’ai redressé l’entreprise Delpeyrat.“ En deux ans. Mais pour Thierry Blandinières, redresser ne suffit pas. Il faut développer. En quatre ans, le groupe renoue avec la croissance, réalise 400 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 1 600 salariés. En 2008, Thierry Blandinières est élu entrepreneur de l’année par le magazine Entreprendre. Il prend alors la direction générale de Maïsadour et lui fait franchir la barre du milliard d’euros de chiffre d’affaires. Où s’arrêtera-t-il ? Il ne s’arrêtera pas ! Après dix années passées chez Maïsadour, il vient de prendre la direction générale de l’Union InVivo, plus grand groupe coopératif français. Il quitte le Sud-Ouest pour Paris. Vraiment ?  

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    • Le 16 mai 2014

    Le monde de l'entreprise est en train de s'adapter aux femmes dirigeantes

    Nom: Catherine Schorter Le Bret Fonction actuelle: Chief Global Brands & Innovation Officer Dorel. Diplôme Audencia: GE 85 Nationalité: Française Résidence:    Le terrain d’expression de Catherine Schorter Le Bret est un univers en expansion permanente. Les frontières, considérées comme autant de sas ouvrant sur la diversité culturelle et l’enrichissement intellectuel et professionnel, n’existent que pour être franchies. Les équations de Friedman, appliquées au cas de Catherine Schorter Le Bret, décrivent la course solaire d’une femme enthousiaste, bienveillante, et toujours en mouvement. Comme nombre de ses coreligionnaires, Catherine Schorter Le Bret a opté pour Audencia Nantes en raison, notamment, de son ouverture à l’international. Culturellement duale – elle est anglo-française – la jeune femme découvre à l’École une nouvelle dimension de l’altérité : dans la variété des parcours, des origines sociales et culturelles. Ce creuset de diversité, qui prolonge et enrichit l’univers familial, est doublé par l’immersion dans le monde de l’entreprise, qui la passionne. “À Audencia, l’entreprise est une discipline à part entière. Cette culture générale, ouverte, non spécialisée, permet d’en saisir toutes les facettes. C’est une approche décisive pour des gens comme moi – je me vois comme une bâtisseuse – qui ont l’obligation d’avoir de nombreuses cordes à leur arc pour réussir.“ Marketing. Stage chez Unilever – une vraie découverte – puis départ pour les États-Unis, direction l’Ohio et l’université de Columbus. “Mon seul regret est de ne pas y avoir passé plus de temps. Les étudiants d’aujourd’hui ont une chance folle de pouvoir passer d’aussi longues périodes à l’étranger !“ De retour à Nantes, Catherine Schorter Le Bret découvre la puissance du travail d’équipe. “Ça a été quelque chose de très formateur. Nous fonctionnions en petits groupes, où les compétences de chacun étaient injectées dans un modèle collectif, dynamique, avec une direction de projets et des objectifs.“ Armée. Ambitieuse. Décidée. Catherine Schorter Le Bret part apprendre les fondamentaux sur le terrain. Au contact. “J’ai commencé par la filière vente, chez BN General Mills. Peu de diplômés le faisaient à l’époque.“ Huit ans chez Nestlé, en France puis à l’international. Pour elle, les frontières tombent, définitivement, six ans après la chute du mur de Berlin. Catherine Schorter Le Bret est directrice marketing “chocolat“ en République tchèque. C’est le choc – attendu, salutaire – des cultures. “J’ai adoré. J’ai eu la chance de manager une équipe complètement locale, très jeune, avec une approche culturelle totalement différente de ce que je connaissais. J’ai aussi découvert la notion de segmentation ; la marque n’est pas que globale, elle est aussi locale, avec de vraies différences pour les consommateurs.“ Son corpus professionnel prend de l’épaisseur, deux axes émergent : l’un lié à la vente, l’autre au développement de marques. Entre ces deux lignes, Catherine Schorter Le Bret sprinte. Elle enchaîne les postes à responsabilité : chef de secteur, de produits, de groupe, de comptes clés, responsable trade marketing, directrice du marketing... “À un moment, après douze années passées dans de grands groupes, j’ai décidé d’aller tester autre chose.“ Sa première direction générale – chez Premiers Brands France, les biscuits Cadbury – intervient alors qu’elle n’a que 36 ans. Premiers plans sociaux. Cette réalité-là, brutale, fait aussi partie de la vie d’une entreprise. Elle le constate une nouvelle fois alors qu’elle est en poste chez Parker Waterman en tant que directrice du marketing international, puis à la tête des filiales France et Benelux. Plan de fermeture de site. Un épisode douloureux qui ne sera jamais oublié. En 2007, elle rejoint la direction générale de Dorel France. Une nouvelle aventure commence. Le portefeuille de responsabilités s’étoffe, les casquettes s’empilent : directrice générale France, et vice-présidence du marketing et de la R&D Dorel Europe. Enfin, courant 2013, l’aventure devient mondiale, Catherine Schorter Le Bret prend la responsabilité globale des marques et de la R&D de Dorel Juvenile, l’entité puériculture. La course solaire se poursuit. Les frontières n’existent plus. 

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    • Le 1 mai 2014

    Les stages Audencia, en France et à l'international, donnent des ailes

    Nom: Olivier Raussin Fonction actuelle: Cofondateur du fonds d’investissement Project A Ventures. Diplôme Audencia: GE 00 Nationalité: Française Résidence:     Directeur de Google France, le Graal pour tout dirigeant. À 37 ans, Olivier Raussin a pourtant choisi de quitter ce job en or pour aller assouvir sa passion pour la création d’entreprise. Un changement de trajectoire qui l’a conduit à 10 000 kilomètres de son ancien bureau parisien. À São Paulo, coeur battant de l’économie brésilienne, d’où il manage, avec ses associés allemands, une équipe internationale de 500 talents ! C’était écrit. Olivier Raussin devait s’en douter. Sa place dorée chez Google France ne pourrait pas résister bien longtemps face à ses démons intérieurs. Risque, Adrénaline et Création, ce sont leurs noms, constituent un panthéon personnel assez remuant ; un attelage difficile à brider. Toutefois, comme tous les démiurges, ces trois-là sont patients, prudents, capables d’attendre le temps qu’il faut avant d’apparaître en pleine lumière. Leur histoire souterraine commence tôt. “Le fait d’avoir pour parents deux entrepreneurs a sans doute joué un rôle fondamental dans ma trajectoire. Ensuite, mes années Audencia, notamment les années de césure, en France chez Nestlé et dans une start-up à New York, m’ont donné des ailes. En sortant d’Audencia, j’avais deux options ; Nestlé. Ou Yahoo!, qui en 2000, était le Facebook & Twitter d’aujourd’hui.“ Le choix entre l’économie traditionnelle et le monde digital est vite vu. L’ascension, sur fond de crise de la bulle Internet, saisissante. “À 26 ans, j’ai été promu à la tête d’une équipe de sept personnes au sein d’une entreprise en forte croissance, Yahoo !.“ Il est courtisé. Par Microsoft notamment, qui lui propose la direction de la régie publicitaire de MSN. Olivier Raussin accepte. Il a plus de responsabilités, plus de talents à manager, et toujours ces démons, dont l’appétit s’aiguise, à calmer. Il y parviendra deux ans durant avant que le barrage ne cède, en 2006, à la faveur d’une rencontre sur un salon professionnel. “J’ai monté avec deux associés trois start-up en quatre ans. W2, une régie publicitaire dédiée aux blogs, Vozavi.com, un portail d’avis de consommateurs et BetAdvisor. com, un site de paris sportifs.“ Les deux premières sont revendues. La troisième reste en portefeuille. Repue pour un temps, l’hydre aux trois têtes s’endort, laissant à Olivier Raussin la possibilité d’aller piloter Google France, le rêve de tout dirigeant. Nous sommes en juin 2010. La Bête se réveillera dix-huit mois plus tard. Noël 2011. Olivier Raussin passe les fêtes avec l’un de ses meilleurs amis, un Allemand rencontré à Audencia. “Christian Weiss était étudiant à l’université de Koblenz, une université partenaire de l’École, quand on s’est rencontrés, en 1998. Il a par la suite cofondé Rocket Internet, un fonds d’investissement internet au destin incroyable. Début 2012, il a eu l’opportunité de fonder son propre ‘Rocket Internet’. On en a discuté et on s’est dit ‘banco’, on le fait ensemble avec trois autres ex-managing directeurs de Rocket Internet.“ Comme en 2006, Risque, Adrénaline et Création sont tirés de leur demi-sommeil par une rencontre décisive. “Project A Ventures est un fonds d’investissement nouvelle génération, appelé company builder. Nous créons et investissons dans des start-up internet et mobile et les accélérons à la fois via un investissement financier mais aussi grâce à l’expertise IT, marketing, opérationnelle de nos équipes.“ Christian Weiss, Olivier Raussin et leur trois associés lèvent une centaine de millions d’euros en 2012, ouvrent des bureaux à Berlin et à São Paulo : 500 talents les ont rejoints à ce jour et 20 start-up ont déjà vu le jour ; les démons d’Olivier Raussin ne sont pas près de se rendormir. Une aubaine pour l’économie et les entrepreneurs.

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    • Le 25 avril 2014

    Aller de l’avant. Rester autonome. Faire progresser sa courbe d’expériences... 3 priorités

    Nom: Sylvie Casenave-Péré Fonction actuelle: Présidente-directrice générale de Posson Packaging SA Diplôme Audencia:  Nationalité: Française Résidence:     L’ADN de Sylvie Casenave-Péré est un code fondamentalement programmé pour la PME. Lieu de vibrations, de décisions et d’actions, où les crises sont attendues, l’arme au pied, la PME version Casenave-Péré est un engin maniable et grisant, taillé pour affronter les tempêtes et produire du sens et de la valeur. Par où commencer ? Question épineuse tant la trajectoire de Sylvie Casenave-Péré agglomère des lignes narratives décisives, ces lignes de force qui font les bons récits quand il y en a deux ou trois, mais qui interrogent à huit ou neuf. Comment faire ? Le plus simple serait peut être de jouer la chose de manière chronologique. Sauf à considérer que la carrière de Sylvie Casenave-Péré ne peut être résumée en 3 500 signes – intuition logique mais qui n’est pas une option, ici –, c’est un choix qui se défend. Rendons-nous donc en 1974. Sylvie Groiseleau – c’est alors son nom – a 15 ans. Les jeunes filles de son âge montent le son et partent à la conquête de leurs premiers émois ; elle, monte sa première entreprise et part à la conquête de son indépendance financière et intellectuelle. “J’ai créé une entreprise de diffusion de presse, un kiosque aux Sables d’Olonne, qui a très bien fonctionné. Cela m’a aidée à financer mes études.“ Autant le comprendre tout de suite, le classicisme n’est pas la tasse de thé de celle qui, dès sa sortie d’Audencia Nantes, accède à un poste à responsabilités dans l’entreprise familiale de son mari – le groupe Tabur / Catena –, qu’elle contribuera à développer. En fait d’accession, il faut plutôt parler ici de création de poste. Elle configure le métier à sa façon, faisant du contrôle de gestion une arme de guerre au service du groupe. À 25 ans, elle entre dans l’entreprise de son beau-père pour y créer une nouvelle entité – une quincaillerie professionnelle, dans l’orbite de la maison mère – dont elle imagine tous les leviers : “J’ai mené ce projet professionnel de manière totalement autonome, en construisant l’informatique de gestion, les gammes de produits et le fichier clients, en établissant les plans marketing et de financement. C’était passionnant.“ Et porteur. En trois ans, l’entreprise compte près de 30 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires de l’ordre de 3 millions d’euros. Son divorce la contraint à quitter l’entreprise neuf ans après sa création. C’est un déchirement. Sylvie Casenave a 33 ans, quatre enfants à élever seule et se retrouve sur le sable. Elle n’y restera pas longtemps. Aller de l’avant. Rester autonome. Faire progresser sa courbe d’expériences. Trois priorités pour un itinéraire bis emprunté avec succès : “La judiciarisation de la fonction d’entrepreneur m’a conduite à reprendre des études de droit, puis à entrer comme administrateur judiciaire stagiaire au sein de l’étude de maître Bach, à Angers. Mon stage validé, j’ai dû accompagner de nombreuses entreprises en grande difficulté – la plupart étaient en dépôt de bilan – et je me suis aperçue, au fil des dossiers, que la majorité des dirigeants de PME n’avaient peu ou pas assez de compétences dans le domaine des normes réglementaires et des process d’optimisation et qu’ils n’investissaient pas suffisamment pour maintenir des unités de production technologiquement performantes.“ Elle reprend l’une de ces entreprises à la barre du tribunal de commerce, excédée par l’apathie générale. Elle reformate complètement l’entreprise spécialisée dans le packaging. Elle mise sur les SI – “Je suis une obsédée de l’évolution technologique“ –, sur le dialogue horizontal avec les salariés – “Nous avons mis en place une sorte de gros Twitter en interne, qui permet à chaque salarié d’exprimer ses besoins et ses idées“ –, s’investit à 200 % dans la connaissance des besoins des clients – “Moi, je pense clients pour être au plus près de leurs besoins et traduire de manière pédagogique ces besoins aux équipes de production“ – et oriente le groupe sur une ligne RSE très déterminée – “C’est la marque de fabrique de l’entreprise. Bâtiment HQE, pas de commerciaux sur la route, emballages écoconçus, encres végétales… Je n’avais absolument pas envie que mon activité industrielle ait un impact sur l’environnement“. Le résultat est à la hauteur de l’investissement porté par cette femme hors du commun: de 3 millions de CA à la reprise à 19,5 aujourd’hui, 110 salariés et une croissance permanente de 12 % l’an. En crise, l’industrie ? Pas avec des dirigeants comme Sylvie Casenave-Péré, non, certainement pas.

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    • Le 4 avril 2014

    Etre entrepreneur consiste à ne jamais se contenter de ce que l'on a et à toujours aller de l'avant

    Nom: Raphael Geismar  Fonction actuelle: Président de STUMEC. Diplôme Audencia: GE 03 Nationalité: Française Résidence: France    Raphaël Geismar est-il capable d’accélérer ou de ralentir le cours du temps ? Sans aucun doute ! Car comment expliquer autrement le fait qu’il puisse, après avoir dirigé une entreprise industrielle, leader mondial sur son marché, monter des concepts restaurants à l’autre bout du monde, ou y créer des start-up ? Alors, nous vous posons la question, Raphaël Geismar : qui êtes-vous donc ? Diplômé d’Audencia Nantes en 2003, l’École aura permis à Raphaël Geismar de révéler – et de se révéler à lui-même – des capacités hors du commun pour mener à bien et de front différents projets. Éclectique, il a participé à l’écriture d’un livre sur les fusions/acquisitions, en collaboration avec son professeur de stratégie, lors de son stage chez Mercer Management Consulting Conseil, multiplié les projets collectifs et se sera même essayé à l’écriture d’une nouvelle pour Isegoria, l’une des nombreuses associations de l’École. “Audencia m’a construit, m’a donné confiance en moi. Ça a été le déclic. Sans Audencia, je n’aurais jamais pu faire Harvard.“ Car en effet, Raphaël Geismar, de Nantes, file à Boston, pour décrocher un MBA. Puis rentre en France à l’issue de son cursus américain pour répondre à l’appel de l’entreprise familiale. En l’espèce, un fleuron industriel de 1 000 personnes, leader mondial sur son marché, présent dans 130 pays, spécialisé dans la fourniture d’équipements de pose et d’entretien de voies ferrées. Détail intéressant : Raphaël Geismar a tout juste 25 ans lorsqu’il prend en charge l’usine de la région lyonnaise. “Dans l’usine de Lyon, au quotidien, ce qui compte, c’est d’être là tôt le matin, de saluer les employés dans l’atelier quand ils arrivent et surtout, de prendre des décisions. Bonnes ou mauvaises. Un dirigeant est là pour décider. Bien sûr, il faut discuter, confronter les points de vue, mais en dernière analyse, c’est vous qui décidez. Une fois que la machine est enclenchée, que la décision est prise, il faut l’assumer à 100 %.“ La détermination. La responsabilité. Deux piliers qui constituent une partie du squelette entrepreneurial de Raphaël Geismar, auxquels il convient d’en ajouter un troisième : la connaissance et l’écoute des marchés et des tendances. “Je suis fan de street art, et j’aime la bonne cuisine. Alors j’ai décidé de monter un restaurant à Hong Kong, en fait, un appartement haussmannien remodelé par des street artistes. J’en ai un deuxième sur les rails, toujours à Hong Kong, ainsi qu’une startup dédiée au booking internet.“ Pourquoi Hong Kong ? “Parce que c’est un endroit que j’aime et où je me suis arrêté souvent lors de mes fréquents voyages en Chine afin d’établir une filiale locale. J’y ai désormais un bon réseau.“ Des filiales de Geismar ? “Depuis que je participe à l’aventure familiale, j’ai essayé de continuer à développer l’essor à l’international, caractéristique de notre métier – le marché français ne représente plus que 10 % de notre activité. Nous avons créé deux filiales, l’une en Chine, l’autre à Singapour.“ Insatiable. Mais entouré. “On ne peut pas créer, développer ou gérer une entreprise tout seul. Il faut savoir s’entourer. J’ai la chance d’avoir une équipe en qui j’ai confiance et qui m’accompagne. J’apporte une vision, un dynamisme et les choses se mettent en mouvement.“ Solidité académique, vision périphérique très affûtée, mobilisation pragmatique de ses réseaux, capacité à s’entourer et à déléguer, responsabilité face à la prise de décisions, connaissance de ses marchés. Raphaël Geismar n’est peut-être pas doté de pouvoirs surnaturels, après tout... Mais il n’en est pas ordinaire pour autant.

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    • Le 31 mars 2014

    Partage, solidarité, développement personnel sont les mots qui décrivent mon parcours de formation

    Nom: Carole Brunet Fonction :  Diplôme Audencia: EAC - IPAC 99 Nationalité: Française Résidence:   Interview Carole BRUNET - 31 mars 2014   Vous avez été diplômée en 1999. Quels souvenirs marquants gardez-vous de ces années passées à l’EAC ? Partage, solidarité, développement personnel, construction de parcours sont les mots qui me viennent à l’esprit pour parler de ces 3 ans. Je me souviens des travaux de groupe, des soutenances, des stages, de la remise des diplômes, de mon année au BDE, des soirées … Ces 3 années m’ont permis de me construire professionnellement et de rencontrer de « belles personnes » qui sont des amis encore aujourd’hui. Vous avez intégré la société Danone Produits Frais dès votre sortie de l’EAC. Quels atouts avez-vous su valoriser pour être recrutée dans ce groupe ? J’ai intégré la société suite à mon stage de fin d’études chef DPFF. Ces 6 mois passés sur le terrain comme commerciale dans l’ouest de la France m’ont permis de faire mes preuves chez Danone et de confirmer ma motivation pour ce métier et l’entreprise. J’ai donc intégrer la société dès l’obtention de mon diplôme. Etre fortement  orientée business, force de proposition et autonome m’ont permis entre autre d’intégrer la société et d’y évoluer depuis 15 ans.   Par la suite, vous avez occupé plusieurs postes au sein de Danone, notamment Responsable commercial,  Responsable catégorie enseigne, Chef des Ventes, Compte clefs régional, Responsable de l'animation des Ventes et aujourd’hui Responsable du Développement des Compétences de la Direction Commerciale. Aviez-vous imaginé ce plan de carrière ou les choses se sont-elles faites par opportunités que vous avez su saisir ?   Chez Danone, le plan de carrière se construit et se co-construit à long terme avec son manager. Nous partageons ensemble les points de forces, les compétences à développer et les moyens pour y arriver. Mon projet professionnel a donc mûri et s’est construit à la fois avec les postes et le temps. Vous êtes certainement amenée à recruter de futurs collaborateurs ? Quels sont selon vous les critères indispensables dans une candidature ? Premièrement, l'engagement et la motivation. Ensuite, l'adéquation à la culture de l'entreprise, à ses valeurs. Enfin, la capacité à répondre aux enjeux business de Danone, à être acteur et entrepreneur.  La société Danone fonctionne-t-elle également par réseau dans ses process de recrutement ?  Notamment par le biais des réseaux sociaux ? Nous recrutons en effet de plusieurs façons :   via le site Danone.com via les sites des écoles et universités via Linked In via de la cooptation    Quels conseils pourriez-vous donner aux étudiants de 3ème année actuellement en stage de fin d’études ? De bien choisir la société et le métier dans lesquels ils décideront de s'engager : que le métier soit en adéquation avec leur motivation, que la société soit en accord avec leurs valeurs. Le stage de fin d'études doit construire pleinement leur projet professionnel.  Que puis-je vous souhaiter pour les années à venir ? De continuer à me développer et m’épanouir dans mon travail.  

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    • Le 28 mars 2014

    A Hong Kong il est primordial de bien connaître le marché local et la culture locale

    Nom: Merwan Younes Fonction actuelle: Paul Lafayet Diplôme Audencia: GE 13 Nationalité: Française Résidence: Hong Kong    "Pour Hong Kong, il est primordial de bien connaître le marché local et la culture de consommation locale !"   Exporter le goût authentique de la pâtisserie française en Asie... c'est le pari fou qu'ont fait Merwann Younes et son père. Un pari réussi à Hong Kong et récompensé par un prix reçu en présence du Président chinois. Ambassadeur de sa promotion, Merwann nous raconte son aventure hongkongaise…   Félicitations ! Vous venez de recevoir l’Award des entreprises les plus méritantes et prometteuses de Hong-Kong aux côtés du président chinois, Xi Jinping. Comment l’avez-vous vécu ? Il s’agissait d’un moment extrêmement fort, une reconnaissance personnelle et familiale. Cette société a su, en moins de 4 ans, affirmer son leadership et son implantation sur le marché Hongkongais malgré la concurrence accrue de ces deux dernières années et l’explosion des coûts à tout niveau.  C’est également la fierté de représenter une entreprise familiale, à côté de mastodontes très souvent côtés en Bourse, ainsi que la reconnaissance de promouvoir des produits de la culture française à l’autre bout du monde. Pour finir, il s’agit d’une fierté personnelle, celle de pouvoir partager un bout de page avec une telle personnalité, ainsi qu’un bel article dans un magazine renommé, à seulement 23 ans. Pouvez-vous justement nous en dire plus sur Paul Lafayet ? Paul Lafayet est une entreprise familiale montée par mon père avec mon soutien à distance en janvier 2010. Le projet née d’une passion : celle de faire partager la pâtisserie fine française au marché local, avec comme première valeur, le « Hand-Made, Fresh-Made and Daily-Made ». Nos produits regroupent l’ensemble des pâtisseries fines françaises, ainsi que les macarons : 20 parfums de macarons, 20 pâtisseries, 15 gâteaux d’anniversaire. Aujourd’hui nous proposons des ventes via nos boutiques, mais aussi du B2B, des services de traiteurs et également de la vente « inflight sales » au sein des compagnies Cathay Pacific et Dragon Air mondialement. Vous êtes jeune, tout juste diplômé d’Audencia…quand l’avez-vous créée et dans quel contexte ? En réalité, j’ai rejoint pleinement l’entreprise Paul Lafayet en janvier 2013. Auparavant, je réalisais des voyages trimestriels sur Hong Kong pour participer au développement produits, marketing ainsi que pour suivre de près les finances. Il s’agissait également pour moi d’étudier le marché en France, de rencontrer des fournisseurs potentiels en Europe (fournisseurs d’amandes à Valence par exemple, …). Pourquoi avoir voulu lancer votre entreprise directement en Asie ? Et pourquoi Hong-Kong ? Mon père était implanté en Asie depuis plusieurs années (dans le domaine du design industriel pour le secteur des « travel items »).  Hong Kong est la ville effervescente asiatique, cosmopolite. C’est un hub en termes de connections. Les Hongkongais ne connaissaient pas bien le sucre et particulièrement la pâtisserie fine française. L’idée initiale (et encore à ce jour) était de démocratiser la pâtisserie française des Hôtels 5* aux Malls. Hong Kong est également la « Window Shop » de l’Asie en termes d’image, ce qui nous permet à l’heure actuelle le développement de franchises. Il s’agit d’une référence en termes de réussite pour la plupart de pays voisins. Quel est votre positionnement face aux grands noms de la pâtisserie française qui s’implantent de plus en plus dans ce pays du Soleil Levant (Ladurée…) ? Actuellement, nous faisons partis du top 3 des pâtisseries françaises fines sur Hong Kong, à la grande différence que nous sommes les seuls à proposer une gamme élargie de pâtisseries fines et de macarons. En effet, les compétiteurs ne proposent que des macarons. La raison est (et il s’agit d’une autre différence de positionnement), que ces derniers importent leurs produits finis (macarons) congelés de France et ne possèdent aucunement des cuisines sur Hong Kong.  Paul Lafayet dispose, depuis le 1er jour, d’une cuisine sur Hong Kong, avec trois chefs français et une équipe de locaux et proposent des produits frais tous les matins directement dispatchés en boutique. Ensuite, nous ne mettons aucun conservateur dans nos produits (à la différence de tous les produits congelés importés). Nous leur proposons tout simplement le luxe abordable, et le sentiment de se faire plaisir comme chez soi. Néanmoins, nous ne disposons pas d’une image de marque aussi « forte » que certains concurrents, telle Ladurée, qui ont 100 d’Histoire derrière eux (en comparaison avec nos 4 jeunes années !). Ceci dit, Paul Lafayet enregistre les meilleurs avis sur le site «  www.openrice.com », notamment chez les hongkongais, ce qui nous conforte dans notre stratégie. Egalement nous sommes géographiquement implante sur l’ensemble de la ville.  Nous avons aussi débuté un repositionnement en termes de branding (logo, couleurs, packaging…) et essayons également d’augmenter notre visibilité au sein de la presse. D’autres jeunes entrepreneurs français se sont-ils lancés dans l’aventure de la pâtisserie en Asie ? Comment sont vos relations : concurrence ou solidarité ? Existe-t-il un réseau de pâtissiers français en Chine ? Sur l’Asie, je ne suis pas certain mais sur Hong Kong quelques entrepreneurs français ont démarré des concepts de pâtisseries/boulangeries mais la plupart étant plus âgés et faisant suite à une carrière précédente. Nos relations sont sous l’axe de la concurrence. Le marché Hongkongais est loin d’être évident et pour éviter de mourir, il faut se battre et cela passe naturellement par une concurrence accrue. Néanmoins, vis-à-vis des plus « petits » entrepreneurs, nous sommes de temps en temps amenés à nous rencontrer lors d’évènements ou alors via la chambre de commerce française. Quelle est votre clientèle ? Plutôt française, chinoise ou internationale ? 75% hongkongaise, 10% chinoise, 5% asiatique (autre que chinoise), 10% Western (européens et nord-américains principalement). Quelles sont les pâtisseries les plus appréciées en Asie ? Crème Brulée, Crumble, Mousse au chocolat, Tiramisu, Mille-Feuille, Macarons. Quelles difficultés majeures rencontrez-vous dans la gestion quotidienne de vos boutiques ? Principalement trouver de la main d’œuvre à cause taux de chômage très peu élevé sur Hong Kong. Egalement et principalement le coût des loyers (en moyenne 3 à 4 fois supérieur à Paris en termes de baux commerciaux) et l’investissement en design intérieur sur du court terme (les baux de location sont de 2 ans maximum). Quelle est la provenance de vos produits ? Cela engendre-t-il un coût de production élevé ? Nos produits viennent de plusieurs pays : Espagne, France, Madagascar, Venezuela, Australie, Nouvelle Zélande, Philippines, USA,… Cela engendre, bien entendu, un coût de production plus élevé, mais également de stockage vu le prix de la location de grands espaces. Quel est votre politique de prix justement ? Très simple, l’idée initiale était (et est) de ne pas créer de différence ou de jalousie une fois le client arrivé en boutique. Depuis le départ, tous les produits sont au même prix (par catégorie) : macarons $18 et pâtisserie fines $40 et Birthday Cake $320.  La plupart de nos concurrents ont d’ailleurs copié cette politique de prix depuis. Quel succès ! Vous avez déjà ouvert près de 10 boutiques… a priori, vous n’allez pas vous arrêter là... ? L’entreprise a ouvert sa première boutique en janvier 2010 et a su, en 4 ans, monter à hauteur de 7 magasins en propre dont 2 kiosques au sein de supermarchés de luxe (type Bon Marché). L’entreprise compte 60 employés à ce jour, répartis entre la cuisine, le back-office et le front line en boutique.  L’objectif est d’ouvrir 4 nouveaux emplacements avant fin 2014 à Hong Kong et de débuter les franchises en Asie du Sud-Est, dès janvier 2015.  Pour financer votre projet, avez-vous fait appel à des fonds d’investissements, des business angels… ? Non, nous nous sommes financés en fonds propre avec 10% d’investissement personnel chinois. Quels sont les facteurs de réussite pour s’implanter à Hong Kong ? Pour Hong Kong, si les fonds suffisent, il est primordial de bien connaître le marché local et la culture de consommation locale, d’adapter ses produits aux palais locaux et surtout d’innover continuellement. Il est, comme partout, important de disposer d’un fort retour presse et d’un marketing efficace. Mais rien ne remplacera des produits de qualités… S’implanter en Chine est plus complexe, notamment à cause de l’obligation d’un actionnaire chinois. De plus, la taille du marché à Shanghai ou Pékin est telle qu’il nous faudrait être capable d’ouvrir très vite 80 ou 100 boutiques. Sans parler des problèmes de langue et des risques importants de copie. Et le réseau audencien dans tout ça ? Il est présent mais hélas peu développé sur Hong Kong encore. C’est surtout le réseau d’expatriés français qui est développé.  Il m’aura toutefois particulièrement aidé à entrer en contact avec de potentiels clients B2B telles que les grandes entreprises de luxe françaises (LVMH, Richemont, L’oréal,..) ou encore les banques principalement (CACIB, Natixis, BNP Paribas). Il nous aura également permis de rencontrer une bonne partie de la communauté française (grandissante) sur Hong Kong.  Enfin, à mon niveau (jeune professionnel audencien à Hong Kong) il m’aura personnellement aidé à m’intégrer plus facilement dans cette ville. Des embauches de jeunes ayant envie d’expatriation sont-elles prévues ? Dans le cadre du développement des franchises, nous aurons besoin, en effet, de personnes fiables et compétentes ! Quel conseil partageriez-vous avec les diplômés qui souhaitent créer leur entreprise en Asie ? Tout d’abord, de venir y séjourner pour vraiment se rendent compte si la culture, l’ambiance, la communication et le cadre de vie leur plaît. Ensuite, il s’agit de marchés très différents en fonction des villes ou pays et certains demandent plus de recherches préliminaires pour éviter un échec sur le long terme ou des soucis de partenaires (Chine, Thaïlande, Birmanie,..). Enfin, il n’y a pas besoin d’avoir une "nouvelle idée", juste de trouver le bon concept et de l’adapter au marché. Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour 2014 ? Une première boutique franchisée en-dehors de Hong Kong.    Une citation qui caractérise votre aventure entrepreneuriale ? « Indulge yourself »... Il s’agit également du slogan de la marque. Consultez le site de Paul Lafayet. Retrouvez-le sur Facebook.

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    • Le 7 mars 2014

    Le réseau m'a permis de trouver deux de mes investisseurs actuels... deux diplômés!

    Nom: Gilles Muller  Fonction actuelle: Co-fondateur Edelices Diplôme Audencia: GE 09 Nationalité: Française Résidence:     "Le réseau m'a permis de trouver deux de mes investisseurs actuels... deux diplômés !"   Défendre l’image d’une gastronomie de qualité et l’ancrer dans le XXIème siècle… c’est bien là le défi que s’est fixé Gilles Muller, aidé de son associé Raphaël Tardio, en 2009, dès sa sortie d’Audencia, lorsqu’il se lance dans la création de son épicerie fine en ligne : Edélices ! Passionné, exigeant et toujours à l’affût des meilleurs produits, Gilles nous raconte son aventure gastronomique…   1- Qu’est-ce que edélices.com ? Quel est votre positionnement ? Edélices.com est une épicerie fine en ligne proposant plus de 1000 produits gastronomiques haut de gamme : foies gras, truffes, vinaigres, huiles, moutardes, épices, thés, cafés, confitures, miels... Notre sélection est disponible dans toute l’Union Européenne ainsi qu’en Suisse et en Norvège. 2- Vous êtes issu d’une famille de cuisiniers et votre associé est un ami d’enfance. Avez-vous eu l’idée de créer votre société dans ce secteur dès votre petite enfance ? Je suis bien issu d’une famille de cuisiniers et suis moi-même un fin gourmet mais il ne m'était pas venue à l’idée de me diriger dans cette voie. J’ai plutôt suivi une formation scientifique (licence de Chimie). Autant dire que le projet est né lors de mon passage à Audencia. Mon associé étant ingénieur, la création d’un site e-commerce nous a semblé opportune pour exploiter au mieux nos compétences respectives. En 2009, il n’y avait pas de sites convaincants dans le secteur de l’épicerie fine,  nous avons donc décidé de monter le notre. Petit plus quand même : je reçois des conseils de la part de ma famille. 3- Quelles difficultés majeures avez-vous dû surmonter au cours du processus de création ? Les levées de fonds ont été difficiles au début, aussi bien auprès des banques que de business angels car les projets web fascinent mais font souvent peur aux financiers. De plus, nous leur présentions un Business Plan papier (BP), or ils souhaitaient de vrais chiffres, les chiffres annoncés dans le BP n'étant que prévisionnels. Autre difficulté : la faiblesse du chiffre d’affaires au démarrage. Car nous avons créé la société ex-nihilo, le trafic du site ainsi que le CA en découlant étaient faibles au début. Voilà pourquoi nous avons dû tenir sur nos économies durant les 2 premières années. Cela nous a même amené à nous poser des questions quant à la pérennité du projet. 4- Comment vous approvisionnez-vous ? Quel est votre ‘supply chain model’ et comment gérez-vous les stocks ? Nous nous approvisionnons principalement auprès des producteurs en direct mais faisons appel à quelques grossistes pointus qui peuvent nous proposer des produits qu’il nous serait difficile d’approvisionner en direct (import, quantités de commande minimales). Notre entrepôt est accolé à nos bureaux ce qui nous garantit une productivité et une réactivité maximale.  Tous les lundis matins, j’utilise un petit outil (un tableau excel amélioré) développé en interne pour savoir quelles références sont à réapprovisionner. Cela nous permet de minimiser les références en rupture de stock sans pour autant avoir un stock pléthorique car il ne faut pas oublier que nous devons gérer des dates limites d’utilisation optimale et qu’un sur-stockage peut rapidement se traduire par des pertes produits. 6- Preuve de votre succès, vos produits sont à présent distribués dans 18 pays européens. Expédiez-vous les denrées type foie gras, truffes, viande, jambon…? Oui, nous expédions nous-mêmes la plupart des denrées que vous citez mais il nous arrive de recourir au Drop shipping, c’est-à-dire que certains de nos fournisseurs expédient eux-mêmes les produits pour proposer toujours plus de fraîcheur. C’est le cas par exemple du saumon fumé et du foie gras frais.  7-  Avez-vous établi des partenariats pour accroître votre développement et votre notoriété ? Oui, il nous arrive de participer à des jeux-concours mutualisés pour récolter des opt-in (ndrl : adresses mails avec consentement préalable). Nous faisons aussi de l’échange de visibilité dans nos newsletters. Nous offrons parfois des produits contre une mise en avant lors d’événements. 8-  En 2012, vous avez ouvert une boutique en plein centre de Paris. Racontez-nous... Nous avons en effet brièvement ouvert une boutique dans le 9e arrondissement avec un partenaire qui y est toujours. Ce fût une aventure intéressante puisque cela nous a permis de rencontrer physiquement nos clients mais que nous avons dû écourter car notre développement était tel que nous ne pouvions plus avoir notre stock et notre équipe en plein Paris. Nous avons donc déménagé à Arcueil ce qui est moins glamour mais beaucoup plus adapté à nos besoins car nous avons désormais 120m2. 9- Pour financer votre projet, avez-vous fait appel à des fonds d’investissements, des business angels…  ? Nous avons réuni 30 000 euros à la création (économies, love money). 4 mois plus tard, nous avons décroché des prêts de 35 000 euros grâce au réseau Initiative. Puis un fonds d’investissement a apporté 37 500 euros. Nous avons ensuite contracté des prêts personnels de l’ordre de 50 000 euros auprès de notre entourage puis racheté les parts du fonds d’investissement pour les proposer à des proches ou amis. A l’heure actuelle, nous privilégions les prêts bancaires car nous souhaitons rester maîtres de notre entreprise.  10-  Avez-vous atteint vos objectifs de 2013 ? Nous faisons partie du top 3 dans notre secteur d’activité en France. L’année 2013 a été très bonne pour nous puisque nous avons dépassé nos objectifs et plus que doublé notre CA. 11- Combien de salariés travaillent pour edélices.com aujourd’hui ? Prévoyez-vous d’embaucher dans les mois à venir ? Nous avons 3 salariés et 4 stagiaires. Le nombre de salariés va fortement augmenter dans les prochains mois / années car nous sommes enfin en train de structurer l’entreprise avec la mise en place d’une équipe opérationnelle afin de nous détacher des tâches quotidiennes pour nous concentrer sur le business development.  12-  Quelles sont les clés pour réussir une telle croissance ? De la chance, de la patience ou de sacrés compétences ? Les compétences (aussi bien techniques que business) sont clairement un prérequis mais cela ne suffit pas d’après moi. Je connais des gens très capables qui ont eu le malheur d’arriver trop tôt sur un marché ou de choisir le mauvais positionnement. La chance ou plus précisément les opportunités rencontrées y sont pour beaucoup mais encore faut-il savoir les saisir et en avoir les moyens. C’est sur ces dernières que nous basons notre développement futur puisque nous avons mis en place une stratégie de croissance externe avec le rachat récent de Gourmibox, une box gastronomique par abonnement.  13- Qu’a représenté le réseau tout au long de votre expérience de créateur d’entreprise ? Tout d’abord cela m’a permis d’apprendre aussi bien lors de conférences et d’ateliers qu’au contact de gens plus expérimentés que moi. Ensuite, le réseau m’a permis de trouver 2 de mes investisseurs actuels, Nicolas Gorczyca (GE 99) et Stéphane Robert (GE 03). 14- Comment vous voyez-vous dans 3 ans ? Quelle est votre ambition ? L’objectif est que dans 3 ans, nous n’ayons plus à nous soucier des contraintes opérationnelles quotidiennes., c’est-à-dire que notre équipe sera en mesure de gérer les flux de commandes, les appels téléphoniques entrants, le service client, etc., histoire que mon associé et moi puissions nous consacrer à 100% sur le business development. 15- Si vous deviez tout recommencer aujourd’hui, avec le recul, changeriez-vous quelque chose ? Bien entendu, j’éviterais certaines erreurs de débutant mais vu les circonstances du démarrage, je ne pense pas que je m’y prendrais autrement. 16- Quel conseil partageriez-vous avec les diplômés désireux de créer leur entreprise ? - Pensez dès le démarrage à vos objectifs futurs aussi bien professionnels que personnels puis vérifiez l’adéquation avec votre business model - Déterminez avant tout qu’il existe un marché pour votre produit / site / concept. Ne négligez pas la rentabilité, cela sera déterminant pour la suite. Raisonnez en cash, même l’entreprise la plus rentable ne survivra pas à un manque de trésorerie - Préparez-vous à ne pas vous payer pendant un bon moment. Les entreprises qui permettent au créateur de se rémunérer dès le début sont rares. Nous avons mis 2 années avant de commencer à nous rémunérer. 17- Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour 2014 ? - Une sortie dans les temps des sites allemand, italien et espagnol - Plein de nouveaux produits - Une augmentation de la notoriété de marque. Nous voulons nous positionner comme la référence en épicerie fine sur internet. 18- Une citation qui caractérise votre aventure entrepreneuriale ? Il est beaucoup plus dur de casser deux branches qu’une seule. En d’autres termes, je pense que l’association est une des clés de notre réussite.   Consultez le site de edélices.com. Retrouvez-les sur Facebook.

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    • Le 5 mars 2014

    Un entrepreneur doit constamment vendre son projet, son idée et sa personnalité

    Nom: Baptiste Bassot Fonction actuelle: Créateur de la société Shearwater Diplôme Audencia:  GE - 2003 Nationalité: Française Résidence: Japon  Baptiste Bassot (GE03) est arrivé au Japon en 2002. Après avoir travaillé pour différents groupes, il lance, en 2009, une première entreprise, Deprofundis, qui développe des technologies de pointe dans les énergies renouvelables.  En 2011, il se lance dans Shearwater. Ses Conseils: « Le plus important c’est qui vous connaissez. Il faut donc être constamment en train de vendre son projet, son idée et sa personnalité » « Il faut créer de la valeur » Decouvrez son portrait ici 

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    • Le 21 février 2014

    Privilégier l'instinct aux plans de carrière et la passion aux progressions rectilignes

    Nom: Sebastien Rouzaire Fonction actuelle: Président-directeur général de Kerius Finance. Diplôme Audencia: GE 91 Nationalité: Française Résidence:     Savoir dire non. Sébastien Rouzaire sait le faire. Et c’est une très bonne chose ! Car, aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est bien en partie grâce à ses refus – de devenir directeur financier, de fonctionner au titre plus qu’à l’envie – que Sébastien Rouzaire s’est construit cette trajectoire hybride et passionnante. Désormais chef d’entreprise, le PDG de Kerius Finance aura toujours privilégié l’instinct aux plans de carrière et la passion aux progressions rectilignes. Qu’ont en commun le Crédit Lyonnais, Bouygues, LVMH, et Gemplus ? Absolument rien, si ce n’est d’avoir un jour compté Sébastien Rouzaire parmi leurs effectifs. Banque, industrie, luxe, nouvelles technologies… Un résumé, certes elliptique, mais somme toute révélateur, d’une personnalité toujours en mouvement et jamais rassasiée. Le parcours de Sébastien Rouzaire a, de prime abord, quelque chose de déconcertant. Entrant dans des maisons prestigieuses, il gravit les échelons – généralement très rapidement – et parvient à se rendre indispensable pour, à l’instinct, bifurquer au moment où l’on s’y attend le moins. Inconstance ? Au contraire ! Il y a dans ces chemins de traverse toute l’intuition d’un entrepreneur qui n’est pas là pour “la voiture de fonction, le salaire ou le titre“ mais pour comprendre, apprendre et produire : “J’ai eu la chance de rencontrer, très tôt, quelqu’un qui m’a fait confiance et en qui j’avais confiance. Fonceur, il m’a pris sous son aile chez Bouygues, m’a appelé chez LVMH et je l’ai suivi chez Gemplus. Cette rencontre m’a offert la possibilité de concevoir ma vie professionnelle sous le double prisme de la curiosité, qui nourrit la courbe d’expériences, et de la passion.“ La progression chez Gemplus est rapide – une habitude – et les propositions pour la direction financière Amérique latine et Asie arrivent vite. Il les refuse, l’une et l’autre, ce qui déroute totalement les ressources humaines : “Ça ne m’intéressait pas. J’ai refusé parce que le poste de directeur financier en région chez Gemplus était un poste de controlling. Faire de la comptabilité, du prévisionnel, du système, de l’organisation, je ne suis pas fait pour ça ! En refusant ces deux postes, je savais que ma carrière dans l’entreprise serait limitée mais l’important n’était pas là. Moi, ce que j’aime faire, ce sont les opérations financières. “ Étant incapable de faire bien quelque chose qu’il n’aime pas, Sébastien Rouzaire s’en va. Pour faire – bien – des opérations financières. D’abord pour un tiers. “Ce passage a été un très gros malentendu. J’y allais pour être associé et le patron, qui me l’avait promis, s’est rétracté. Heureusement. Car je me suis aperçu que le modèle employé ne me plaisait pas.“ Puis en son nom, considérant sans doute que l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Sébastien Rouzaire monte Kerius Finance en 2010, à Paris et Genève. “Je fais désormais du conseil selon mon propre modèle. Je vends l’expérience que j’ai acquise. Mes clients – des PME à 10 ou 15 millions de chiffre d’affaires aux grosses ETI, qui pèsent plusieurs milliards – me sous-traitent une partie de leurs réflexions stratégiques ainsi que leurs opérations financières, pour être sûrs qu’elles soient effectuées dans de bonnes conditions de sécurité et d’optimisation. Nous nous chargeons du front, du middle et du back office.“ Kerius Finance compte désormais quatre salariés – dont deux Audencia – et se paie le luxe – mais est-ce un luxe ? – de choisir ses clients et aborde les grandes mutations financières en cours sereinement : “Beaucoup de gens travaillent sur des produits financiers et rémunérations opaques. Ces systèmes sont financièrement intéressants mais ne sont pas durables. Nous faisons l’inverse, en partant du principe que lorsque la loi va interdire ce genre de systèmes, nous serons prêts.“ Un nouveau pari qui risque fort d’être gagné. Une habitude. 

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    • Le 14 février 2014

    Ne pas baisser les bras au premier écueil rencontré

    Nom: Jerome Pasquet Fonction actuelle: Directeur Général et Co Fondateur 10-Vins Diplôme Audencia: MBA 06 Nationalité: Française  Résidence:    "Le réseau vaut de l'argent... n’allez pas seulement chercher du financement !"   Trois passionnés de vin, Jérôme Pasquet (Audencia MBA 06), Thibaut Jarrousse (HEC MBA) et Luis Da Silva (école d’ingénieur ITII), créent en décembre 2012 une start-up nantaise, 10-Vins, qui vous permet de choisir votre vin au verre, de le déguster dans les meilleures conditions de service sans ouvrir une bouteille ! Depuis, le succès est au rendez-vous puisqu’ils sont déjà Lauréats de plusieurs concours et ont une belle couverture médiatique ! Jérôme nous raconte leur aventure œnologique…   1- Qu’est-ce que 10-Vins ? Quel est votre positionnement ? 10-Vins est le Nespresso du vin. C’est un système de distribution de vin au verre, un service permettant à des particuliers de consommer des vins à domicile. Nous sélectionnons nos viticulteurs, reconditionnons leur vin, initialement en bouteille, en flacon de 10cl. Notre offre ne se limite pas seulement à la vente. Nous partageons l’histoire, le patrimoine du vin acheté et nos clients peuvent participer à des sessions de dégustation en ligne, poser des questions à notre œnologue Béatrice Dominé (bistrot l’Alchimiste à Nantes) via webcam ou Twitter. 10-Vins s’adresse donc aux particuliers. Pour un apéritif, cocktail dinatoire ou dîner à 2 ou à 4, on n’a pas toujours envie d’ouvrir une bouteille… nous proposons donc une alternative : consommer le vin au verre comme au restaurant. On fait le pari de transposer ce concept à la maison !  2- Quelles sont les qualités à avoir, hormis la passion du vin, pour se lancer dans cette aventure ? La 1ère qualité que nous avons avec mes associés, c’est de ne pas démarrer tout seul. On avait envie de monter une entreprise à plusieurs pour être plus efficace et réduire le risque d’échec peut-être. Et comme nous sommes tous les 3 passionnés de vin... Autre qualité : la ténacité. Important pour ne pas baisser les bras au premier écueil rencontré. Il faut être un peu fou, surtout durant la période que l’on traverse. Etre imaginatif aussi, curieux et puis surtout avoir envie de changer les choses ! On cultive également un côté fun et décalé qui nous permet de rester créatif et nous aide à prendre du recul. 3- Votre père ayant lui-même fondé sa société, la création d’entreprise coule dans vos veines… pourquoi ne pas vous être lancé 10 ans plus tôt, une fois diplômé de votre école d’ingénieurs ? Ca m’a toujours habité. L’environnement familial y a contribué bien sûr même si tout le monde peut créer son entreprise. A la maison, nous avons toujours eu cet état d’esprit avec les contraintes qui vont avec… il y a le bon côté des choses dans ce que l’on communique à la presse mais il y a aussi des passages un peu plus délicats, un peu plus difficiles qu’il ne faut pas occulter. J’ai vu ça à travers l’expérience de mon père et quelque part je ne me suis pas senti suffisamment armé et expérimenté, après mon école d’ingénieurs. J’ai préféré compléter ma formation après plus de 8 ans d’expérience professionnelle par un cursus en management à Audencia (MBA avec option création d’entreprise) et lorsque l’on connaît les personnes avec lesquelles on veut s’associer, c’est surtout l’idée qui va faire que l’étincelle est suffisamment importante pour se lancer ! Cela a mis tout de même trois ans avant que notre projet ne voit le jour… 4- Sur votre site, peut-on sélectionner/trouver tous les vins désirés et à tous les prix ? Non, nous avons une gamme restreinte : le parti pris de 10-Vins est de se comparer au Nespresso du vin. Cette marque ne distribue pas tous les cafés du monde et fait sa propre sélection !  L’idée n’est donc pas d’avoir une carte de vins exhaustive mais de s’adresser à une clientèle de néophyte ou amateurs débutants qui aime le vin… essentiellement les 25-45 ans parce qu’ils en consomment occasionnellement et qu’ils n’ont pas forcément de cave chez eux. Pour leur faciliter la tâche, nous leur pré-sélectionnons les vins. C’est une question de confiance. 5- Comment arrivez-vous techniquement à garder toutes les caractéristiques du vin ? Le vin est une matière vivante. Le contact du vin avec l’oxygène accélère le vieillissement du vin et donc altère ses qualités. L’objectif est de garder complètement intacte cette matière et de valoriser ses attributs. Pour cela, nous faisons appel à notre partenaire, la société WIT basée près de Bordeaux, qui a réussi à industrialiser les flacons essentiellement pour le marché BtoB selon un procédé breveté de conditionnement sous atmosphère inerte(gaz agro-alimentaire type azote ou bien argon) afin que le vin ne subisse aucune dégradation organoleptique (un processus connu depuis longtemps dans les grands châteaux comme Yquem pour recompléter des bouteilles suite à l’effet d’évaporation d’une quantité de vin, « la part des anges »). 10-vins fait ainsi reproduire ce procédé pour le marché BtoC. Nous achetons les bouteilles aux viticulteurs que nous envoyons à la société WIT qui les reconditionne sans ce fameux contact avec l’oxygène. Nous garantissons ainsi qu’une fois le vin mis en flacon (en verre) avec une capsule à vis, le vin n’évolue plus et peut se conserver jusqu’à 3 ans en flacon. Contrairement au bouchon en liège qui laisse passer l’oxygène et qui permet le vieillissement du vin, la capsule à vis empêche le vin de vieillir.  L’utilisation en est donc bien différente : - La bouteille avec bouchon en liège classique est adaptée pour le vieillissement en cave (c’est pour cette raison que nous vendons également nos vins en bouteilles pour les plus avertis et chanceux qui possèdent une cave : nos vins ont entre 4 à 10 ans de potentiel de garde). - Avec nos flacons, il s’agit plutôt d’apprécier le vin en quantité moindre mais de qualité excellente pour une consommation courante. C’est aussi un très bon moyen pour les experts de goûter leurs vins au verre avant de l’acheter en bouteille pour la garde. 6- A l’instar de Nespresso, vous lancez en 2014 la machine de dégustation de vin au verre, la D-Vine. Comment fonctionne-t-elle et pourra-t-on bientôt acheter vos flacons chez des distributeurs ? L’idée de 10-Vins repose sur un triptyque :  - notre sélection de viticulteurs et le fait d’apprendre à les connaître à distance ; - la possibilité d’avoir un ensemble de solutions de vin au verre à la maisonavec un flacon de 10 cl et des accessoires qui permettent de les stocker et de les présenter sur une table pour un apéritif par exemple ; - et enfin la fameuse machine D-Vine qui permet d’avoir les bonnes conditions de service, la température et l’aération. Le système couplé à la D-Vine a trois fonctionnalités :  - la conservation du vin qui est assurée par le flacon en verre et la capsule à vis.  - la diffusion d’informations sur le vin grâce à une puce intégrée dans la capsule. Cette puce permettra de connaître les caractéristiques du vin, de s’assurer qu’il s’agit bien d’un vin proposé par 10-Vins et de garantir une certaine traçabilité ; d’afficher la température et l’aération nécessaires au vin en question…  - la mise à température et l’aération optimale du vin. La D-Vine prend la température chez vous au départ du flacon, détermine quels sont les paramètres de température et d’aération à appliquer pour mettre le vin à la bonne température.  Ensuite, pour la partie aération, vous avez un apport d’air qui est fait. Le procédé diffère du microbullage mais repose sur le principe de l’effet venturi. C’est fait de telle sorte que ce soit fluide et harmonieux pour ne pas destructurer le vin. En 30 secondes, votre vin s’écoule dans votre verre par un enchaînement de serpentins sans altérer les qualités organoleptiques du vin. Pour les flacons, ils sont vendus d’ores-et-déjà sur notre site Internet mais nous aurons également des partenaires de distribution.  7- Comment avez-vous financé votre projet ? Avez-vous fait appel à des fonds d’investissements, des business angels… ? Etes-vous rentable aujourd’hui ? Non, nous ne sommes pas rentables aujourd’hui. Nous avons réalisé 60 000 € de chiffres d’affaires en 2013 et vendus près de 10 000 flacons à 1 000 clients. Le projet 10-Vins a un volet capitalistique intensif avec la machine D-Vine et la gamme d’accessoires qui sont des produits propres à 10-Vins et qui nécessitent de l’argent pour les développer et les commercialiser. Nous sommes sur un projet qui a à la fois une composante industrielle et digitale/numérique puisque notre site Internet a un côté ‘Club’. Nous produisons du contenu qui constitue un investissement (vidéos, photos, reportages…).Tout ça nous amènera à un projet rentable à l’horizon de 2 ans / 2ans et demi. Si on se base sur la distribution du vin en flacon, nous pourrions être rentables à la fin de cette année. Mais nous n’avons pas souhaité nous arrêter là. Aujourd’hui, l’entreprise est financée à hauteur de 250 000 €. Nous avons commencé par mettre de l’argent en propre. Puis nous avons été Lauréat de Réseau Entreprendre avec un prêt d’honneur qui a été abondé de prêts bancaires auprès de la CIC et de la BNP. BPIFrance (ex Oséo) a complété pour financer la R&D au niveau de la machine. Enfin, nous sommes incubés à Atlanpole et nous bénéficions de subventions pour nous accompagner sur la partie plate-forme digitale et création de marque.  Nous sommes dans une logique de levées de fonds successives. Il y en a trois prévues, dans le business plan, jusqu’à 2018. La première, à hauteur de 500 000€ est en cours de finalisation auprès de business angels et de prêts bancaires. Elle nous permettra de poursuivre le développement commercial et de développer la machine et ses premières pré-séries qui seront vendues avant fin 2014. La deuxième, prévue à la fin de l’année, sera d’environ 2 millions d’euros. Elle assurera la commercialisation de la machine et de l’ensemble de la solution 10-vins sur 2015-2016. La troisième levée sera destinée au développement à l’international. On a besoin de 10 000 clients à fin 2015 et de 20 000 à l’horizon 2018 ! 8- Quelles sont les principaux facteurs de réussite de votre business model ? Créer la chaîne de valeur au fur et à mesure ! Notre projet se fait par itérationet on a choisi de ne pas attendre l’ensemble des éléments en place pour se lancer. On aurait pu faire une grosse levée de fonds et travailler durant 3 ans pour avoir un système complètement abouti. Ce parcours progressif nous permet de mieux connaître le marché, de construire progressivement notre base clients et de réduire les risques d’échec liés au lancement et à la non maîtrise des freins, des tenants et des aboutissants du projet. Cela nous a aussi permis de convaincre nos 1ers partenaires financiers, nos 1ers clients. Un autre gage de notre réussite est celui d’appréhender les facteurs de changement, surtout dans un projet innovant comme le nôtre, pas toujours évidents à saisir. 9- Et ses faiblesses  ? L’inconvénient de ce projet à itération, c’est la course contre la montre qui en résulte. Il ne faut pas déraper en termes de levées de fonds par exemple. Si on n’arrive pas à la hauteur du financement que l’on souhaite, on mettra plus de temps à développer l’entreprise.C’est donc notre capacité à convaincre sur un marché avec une solution qui est beaucoup plus innovante que ce que l’on pensait initialement. Même si la consommation de vin au verre ne cesse de croitre, le système 10-Vins peut représenter un vrai choc culturel, un changement de consommation, de comportement. Mais nous restons persuadés que si les gens testent, ils pourront s’apercevoir par eux-mêmes des bienfaits de notre solution.  10- Quelle place le réseau audencien a-t-il eu dans votre projet ? Le réseau audencien nous a beaucoup apporté ! Ce réseau, essentiel, nous a permis de chercher des conseils et les bons contacts. On a, entre autres, sollicité le Club Entrepreneurs. L'Ecole aussi nous a bien aidé, notamment grâce à son incubation puisqu'Audencia nous fournit des locaux, nous apporte tout l’aspect marketing, services, produit commercial, méthodes de commercialisation. 10-Vins est ainsi basée à Nantes ce qui nous permet de garder cet aspect régional. Audencia, c'est aussi la mise en relation avec Centrale Nantes, grâce à l’incubateur Symbiose*, essentielle pour le développement technique de notre machine. 11- Comment voyez-vous votre société dans 2 ans ? Notre premier challenge est de construire la marque. Il faut accélérer notre capacité à créer la dimension de marque en tant que telle pour exister. Nous sommes assez agiles pour utiliser des techniques marketing qui sortent de l’ordinaire et on n’a pas grand chose à perdre puisqu’on existe très peu. Dans 2 ans, ce sera donc, nous l’espérons, une société avec une marque installée, une plateforme web et de nombreux partenariats… sans oublier l’existence de corners pour réaliser des démonstrations car je reste persuadé que la démonstration facilitera à lever les freins. Nous souhaitons aussi nous adosser à des leaders d’opinion… un grand nom dans le design pour notre machine, un grand cabinet d’ingénierie, un grand distributeur de renom dans ce secteur…  12- Quel conseil partageriez-vous avec les diplômés désireux de créer leur entreprise ? Je recommande l’accès au conseil. Ne gardez pas votre idée pour vous. Le réseau justement vaut de l’argent ! N’allez pas seulement chercher du financement qui disparaitra très vite si vous ne l’utilisez pas bien. Soyez prêt à l’échange, à la contradiction tout en gardant vos convictions. Il faut avoir des convictions mais pas de certitudes, avoir l’esprit d’écoute.On va vous dire tout et son contraire car il n’y a pas de vérité absolu mais si une cinquantaine de personnes vous fait les mêmes remarques sur un point, vous pouvez vous dire qu’elles ont peut-être raison et abonder dans leur sens ! Le 2ème conseil est de tester. Testez le marché ! Ne vous fiez pas aux études de marché, d’autant plus sur des innovations de rupture. Faites-vous votre propre opinion, celle de vos clients. Tout peut se tester techniquement aujourd’hui. Et si c’est votre première création, se faire aider par d’autres est une chance pour limiter les risques.  13- Que peut-on vous souhaiter pour 2014  ? Plein de clients, plein de 10-Vineurs !! N’hésitez pas à tester nos solutions, parlez-en autour de vous. L’accès au financement aussi puisque 10-vins ne sera pas le projet que l’on a prévu si on n’arrive pas à convaincre nos partenaires financiers de nous accompagner dans nos développements. 14- Une citation qui caractérise votre aventure entrepreneuriale ? « 10-Vins… What’s next ? »  Si quelqu’un connaît d’ailleurs Brad Pitt et Angelina Jolie, nous cherchons à les contacter pour notre pub de lancement de notre machine La D-Vine !! Plus sérieusement, je reprendrai le commandant Charcot qui avait lancé une expédition dans l’Antarctique et nommé son bateau « Le Pourquoi Pas ».    *Symbiose : l'incubateur commun Audencia Group et Ecole Centrale de Nantes. Consultez le site de 10-Vins. Retrouvez-les sur Facebook et Twitter.

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    • Le 6 février 2014

    Ouvrir une franchise dès son diplôme en poche... un pari osé mais réfléchi et calculé.

    Nom: Fabien PETORIN Fonction actuelle:  Diplôme Audencia: EAC CI 07 Nationality: Française  Residence:   Interview Fabien PETORIN - 6 Février 2014 Fabien PETORIN, un diplômé qui n’a jamais manqué de persévérance pour mener à bien son projet : ouvrir une franchise.   Tu es l’un des rares diplômés à s’être lancé dans la gestion d’entreprise dès la sortie de l’EAC. Etait-ce un projet de longue date ou un challenge un peu fou ? Je m’étais déjà lancé dans l’aventure durant mon cursus à l’EAC. En novembre 2006, j’étais franchisé : j’avais ensuite 2 ans pour ouvrir un point de vente. J’ai pu réaliser mon stage pré-emploi dans ce process de recherche de local, entre janvier et juin 2007 et je me suis lancé immédiatement après mon diplôme, en novembre 2007. Pourtant, lors de mon intégration à l’EAC, j’avais plutôt en tête de travailler dans la répartition pharmaceutique, en tant que responsable d’exploitation. J’ai donc fait le choix de réaliser des stages dans ce domaine, notamment chez Phoenix Pharma en Allemagne, ce qui m’a permis de me poser les bonnes questions sur mon projet. Et dans le même temps,  je me suis souvenu d’un cours durant mon semestre d’études à l’étranger en 2ème année : « Quel espace de restauration souhaiteriez-vous avoir dans votre université ? ». La majorité des étudiants avait répondu : « Subway ». Tout est parti de là !   Subway est le premier réseau mondial de franchisés en restauration rapide. Quels sont les avantages de ce statut de franchisé ? L’avantage premier, c’est que l’on s’intègre dans un concept « tout fait tout de suite ». Le second intérêt de la franchise Subway, c’est la possibilité de s’impliquer dans le comité de produits et le marketing régional. Certes tous les Subway ont une identité commune mais il est très riche de pouvoir donner son avis néanmoins. Le dernier intérêt selon moi : ta réussite dépend de toi et surtout du choix d’emplacement que tu fais. C’est une belle fierté lorsque cela fonctionne et cela a été mon cas : je ne me suis pas trompé sur mon choix de local.   Quels seraient tes conseils aux étudiants et diplômés qui souhaitent se lancer dans l’aventure de la franchise ? Tout d’abord, il est important de se poser une question : pourquoi cette enseigne a-t-elle besoin de se franchiser ? Soit parce qu’elle a besoin d’un développement rapide. Soit parce que les unités en elles-mêmes ne sont pas assez rentables pour faire vivre une maison-mère. Il est important de savoir dans quelle stratégie on se positionne. Ensuite, ne pas se dire qu’il existe un profil type du franchisé. Les franchisés que je côtoie chez Subway ont tous eu des parcours très variés : vétérinaires, commercial en GMS, chef de projet en agence de communication, etc… cependant, il est pertinent d’avoir eu une première expérience dans le management. Cela apprend à être à la fois conciliant, empathique et ferme. Enfin, il est nécessaire d’enquêter avant de se lancer : interviewer un grand nombre de franchisés, avec des visions diverses, dans des domaines variés et des villes différentes, afin de se faire une idée de ce qui nous attend après quelques années.   Et si ton parcours depuis ton diplôme était à refaire ? Aucun changement ! J’ai apprécié me lancer dans cette aventure tout en étant étudiant, je ne regrette rien.   Que puis-je te souhaiter pour les années à venir ? Gérer une autre franchise pour ne pas mettre tous mes œufs dans le même panier. Mais ce dont je suis certain : dans 15 ans, je serai toujours chez Subway. Je suis conquis par le concept et le produit : c’est la condition sine qua none pour développer son activité tout en se faisant plaisir.

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    • Le 31 janvier 2014

    J'ai commencé par une fonction commerciale parce qu’une entreprise vit d’abord par ses clients

    Nom: Christophe Letellier Fonction actuelle: Directeur général de Sage ERP X3, au sein de Sage Group plc,troisième éditeur mondial de logiciels de gestion. Diplôme Audencia: GE 84 Nationalité: Française   La typologie des modes opératoires au sein de l’entreprise est une science que connaît fort bien Christophe Letellier. Analyste hors pair des processus décisionnels, il aura calibré avec précision le type d’organisation permettant à sa personnalité de s’exprimer au mieux, avant de fondre sur le candidat idéal, une fois ce dernier détecté. Avec un certain succès, disons-le ! Cela ne pouvait pas mieux commencer. Dès son stage de troisième année, Christophe Letellier réalise, pour le compte du ministère de l’Industrie, une étude prospective consacrée aux grands noms de l’informatique mondiale. Nous ignorons si les conclusions de cette étude ont permis au ministère d’anticiper l’essor qu’allaient connaître ces futurs géants – nous sommes en 1984 – mais ce qui est sûr, c’est qu’elle a donné à son rédacteur une base analytique solide pour partir à la conquête du secteur. En commençant naturellement par sa locomotive, IBM. Candidature spontanée, entretien, et embauche quinze jours chrono après sa sortie d’Audencia, en septembre 1984. “J’ai choisi le numéro 1 du secteur, ce qui me semblait logique, et la fonction commerciale, parce que je pense qu’une entreprise vit d’abord par ses clients. Ça s’est bien passé. Les challenges se sont enchaînés, Orléans, Lille, où j’ai eu à diriger une équipe de 15 commerciaux, tous plus âgés que moi, Paris“. Manager le plus jeune d’IBM, Christophe Letellier comprend vite, grâce aux conseils décisifs de son patron, que sa réussite sera d’abord celle de son équipe. Son rôle sera donc de veiller à lui offrir les meilleures conditions de travail possibles. Une méthode qui marche. Le voilà directeur/chargé d’affaires avec, comme client, le groupe Renault. “Un business à 100 millions de dollars par an pour IBM, et un client particulièrement exigeant !“ Nouvelle réussite qui le propulse à la tête de la branche monde des clients distribution automobile d’IBM. Le chiffre d’affaires passe de 100à 200 millions de dollars. “En 1997, on m’a confié la direction du secteur industrie d’IBM pour la France, la Belgique et le Luxembourg et je suis entré au comité de direction d’IBM France.“ Il a 35 ans, génère 500 millions de dollars de revenus par an grâce à une équipe de 200 personnes et passe bientôt de l’industrie à la division logiciels – 850 millions de dollars par an – et de la confiance au doute. “J’avais de moins en moins la main sur le business que je manageais et de plus en plus de process à mettre en place. Cela ne me convenait pas.“ L’incompatibilité sera de courte durée. Christophe Letellier est remercié. Une aubaine ! “J’ai quitté IBM afin de pouvoir m’extraire du modèle de process servant et j’ai rejoint People Soft en 2001, qui m’offrait presque tous les leviers de décision.“ 150 millions de dollars de chiffre d’affaires, 350 personnes en France, Italie et Espagne et une menace tapie dans l’ombre. Qui se matérialise sous la forme d’une OPA hostile lancée par Oracle – une entreprise très process servant – et qui aboutit quatre ans plus tard à une prise de contrôle totale par le groupe de Larry Ellison. Tout est à refaire. Après une autre expérience qui ne le convainc pas chez OpenWawe Systems, Christophe Letellier détecte chez Sage toutes les qualités qu’il attend d’une entreprise. “J’y suis entré fin 2006 et c’est l’entreprise que je cherchais. Sage est un groupe à l’état d’esprit très entrepreneurial ; chaque patron du business est un CEO et il a la responsabilité pleine et entière de son activité.“ Sage lui offrira, il le sent, toutes les conditions de la réussite : “La direction générale de Sage ERP X3 – du nom de l’ERP dédié au mid-market – me permet de diriger une équipe de près de 1 000 personnes avec des clients dans 53 pays et me donne tous les leviers de décision dont j’ai besoin.“ Leviers qu’il sait parfaitement manier. Pour preuve, une progression à deux chiffres depuis quatre ans et l’accès aux commandes, en plus de sa casquette ERP X3, de tout le mid-market en Europe. La boucle est bouclée.

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    • Le 17 janvier 2014

    La banque peut être un espace de liberté très ouvert

    Nom: Valerie Gombart Fonction actuelle: Directrice générale du fonds d’investissement Hi Inov, filiale de capital–innovation de Dentressangle Initiatives. Diplôme Audencia: GE 97 Nationalité: Française Résidence:   Valérie Gombart est la preuve vivante que la banque peut être un espace de liberté très ouvert. Préférant les interstices – et les challenges à risque – aux grands boulevards, elle y mènera une carrière d’“intra-entrepreneur” passionnante et parfaitement maîtrisée. Une stratégie payante puisqu’elle occupe désormais le poste de directrice générale d’Hi Inov, la société de gestion dédiée à l’investissement dans l’économie numérique de Dentressangle Initiatives, holding patrimoniale de la famille Dentressangle. C’est l’histoire d’une femme qui n’a pas froid aux yeux et qui déjoue tous les pronostics. Lorsque Valérie Gombart vous explique que son premier emploi dans la banque “a duré 14 ans“, la première image qui vous vient à l’esprit est celle de la ligne droite, d’une trajectoire balisée par un respect scrupuleux des process et de la hiérarchie. Grossière erreur. Scientifique de formation avant d’être diplômée d’Audencia Nantes, Valérie Gombart s’est attachée à aller systématiquement rôder aux marges, aux frontières de l’existant et du possible. “Je suis entrée à la Spef, une petite structure rattachée à la Caisse Centrale des Banques Populaires, grâce à mon stage de fin d’études. La Spef finançait en fonds propres essentiellement les entreprises clientes du groupe et gérait notamment un fonds pour soutenir la création d’entreprises en régions ; les Banques Populaires ayant un droit de tirage pour les projets ‘coups de coeur’. Mon job consistait à filtrer les projets et à monter les investissements.“ La création du premier Fonds Commun de Placement Innovation par le Groupe Banque Populaire lui offre son premier ticket pour l’inconnu, quelques mois seulement après sa sortie de l’école : “Je n’étais pas très à l’aise, mais comme j’étais l’une des rares à avoir vu un peu d’informatique, le patron m’a dit ‘vous êtes intelligente, j’ai confiance en vous, allez–y !’. Alors j’y suis allée. Grâce à la solidité de la formation technique que j’avais acquise à Audencia, j’ai pu démarrer et c’est d’ailleurs un message que je veux faire passer ici. Faites confiance à votre formation. Elle est solide.“ La Spef, à la fin des années 90, c’est une petite équipe – une quinzaine de personnes tout au plus –, peu de moyens et donc l’obligation pour chacun de coiffer plusieurs casquettes. “On faisait tous les métiers de haut de bilan, le capital-développement, le capital-transmission, le capital-création, et le capital-innovation… C’était un peu fou.“ Mais formateur. Et très stressant. “On était en panique. On était tous très jeunes, on connaissait mal le métier et les sommes en jeu étaient très importantes, plusieurs millions d’euros… Alors j’ai décidé d’aller faire le tour de toutes les Banques Populaires régionales pour discuter avec le terrain, qui m’a accueillie à bras ouverts.“ Cette première intuition – aller au contact, humblement, pour comprendre et pouvoir décider – se double d’une rencontre décisive qui va tout changer : “J’ai rencontré mon mentor, à l’extérieur de l’entreprise… chez un concurrent. Il m’a tout appris ou presque.“ À partir de là, les choses s’enchaînent et le parcours devient fulgurant. La création de Seventure Partners, en 2003, toujours dans l’orbite des Banques Populaires, lui permet d’affirmer ses compétences dans le domaine des technologies de l’information et de la communication dont elle monte tout le département, pour ensuite le diriger. “En 2005, quand l’AMF a voulu qu’il y ait deux dirigeants dans les sociétés de gestion, j’ai été nommée second dirigeant. Je me retrouvais à 28 ans plus jeune mandataire sociale de toute la banque. Comme le business était en création, j’ai pu faire ma place.“ Quatorze ans et cinq fusions après son entrée, Valérie Gombart quitte la banque, direction… le monde des entrepreneurs ! En 2012, la famille Dentressangle, fondatrice du groupe de transport et logistique Norbert Dentressangle, souhaite monter une société de gestion dédiée à l’innovation. Hi Inov est créée avec, à sa tête, Pierre-Henri Dentressangle et… Valérie Gombart : “Je ne pensais pas être capable de créer une entreprise, j’avais peur de la crise, de ne pas réussir à lever de l’argent… Mais j’y suis arrivée avec mon associé. En un an, nous sommes parvenus à créer la société, à la faire agréer auprès de l’AMF et l’on boucle en ce moment notre premier fonds à 27 millions d’euros, un bon score dans la période actuelle.“

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    • Le 10 janvier 2014

    Le réseau n’est pas important, il est PRI-MOR-DIAL

    Nom: Pierre-François LOTIRON Fonction actuelle: Co Fondateur Kitchen Trotter Diplôme Audencia: GE 10 Nationalité: Française Résidence: Paris    "Le réseau n’est pas important, il est PRI-MOR-DIAL ! …à chaque étape de la création d’une entreprise." Kitchen Trotter relève le défi ambitieux de faire voyager ses abonnés chaque mois vers une nouvelle destination, sans quitter leur cuisine !Nous avons rencontré ce co-fondateur passionné qui a fait le pari fou de mettre le monde dans l’assiette des Français… 1- Qu’est-ce que Kitchen Trotter ? Quel est votre positionnement ? Kitchen Trotter, c’est l’agence de voyages la moins chère du monde ! Plus sérieusement, nous offrons à nos abonnés de découvrir chaque mois un nouveau pays par le biais de sa gastronomie. Comment ? C’est simple, nous leur envoyons directement chez eux, une boîte, dans laquelle ils retrouvent les recettes emblématiques de cette destination (4 dans une logique de menu) et tous les ingrédients secs (6-7) difficiles à dénicher pour les réaliser. Ces ingrédients garantissent à nos abonnés de (re)trouver l’intégrité et l’authenticité des plats qu’ils prépareront, même s’ils n’en ont jamais entendu parlé ! En résumé, nous organisons un tour du monde culinaire pour mettre le monde dans l’assiette de tous les français. 2- Comment vous est venue l’idée de votre société ? Avec mes associées Aïcha Mansouri et Kenza Hachimi, nous avons deux passions communes : le voyage et la cuisine. Après avoir voyagé un peu partout, nous nous heurtions souvent à deux difficultés majeures, une fois rentrés au pays : comment choisir LA bonne recette du curry vert thaïlandais, parmi les milliers dont regorge internet et encore plus complexe, comment allais-je pouvoir retrouver les produits nécessaires pour sa préparation. C’est à ce moment-là que ça a fait ‘tilt’ : si nous avions ces difficultés, probablement que d’autres gourmets auraient les mêmes. L’idée de Kitchen Trotter était née ! 3- Le marché des food box est en pleine expansion en France, en quoi pensez-vous vous démarquer de vos concurrents ? La concurrence n’est-elle pas trop forte ? Comme tout marché, celui du e-commerce par abonnement est concurrentiel ! Un grand nombre d’acteurs s’est lancé en même temps, il y a maintenant un peu plus d’un an. Pour autant, et même si c’est encore un marché très jeune, nous constatons depuis 6 mois une concentration progressive, résultat d’une pression concurrentielle forte. Concernant Kitchen Trotter, la voie de la cuisine du monde nous a permis d’occuper un segment de marché différenciant par essence. Cette décision a influencé la façon même de construire, escale après escale, nos kits de cuisine. En effet, nous partons de la destination mise à l’honneur, pour sélectionner avec notre chef natif, un menu typique. Ce n’est qu’en bout de process que nous choisissons les produits, « simples » résultats des choix précédents. Le Tour du Monde Culinaire combiné à la logique de menu pour 4-6 personnes, en passant par des moments conviviaux à passer en famille ou en amis, voilà notre différence. 4- Comment vous y êtes-vous pris pour trouver des fournisseurs de produits du monde entier et être rentables ? Ah, ça c’est un sacré boulot ! La difficulté avec ce business, c’est qu’il faut penser puis créer un nouveau produit chaque mois. Ceci étant dit, c’est aussi ce qui le rend tout à fait passionnant et sans limite pour notre imagination débordante ! Malheureusement, nous ne voyageons pas autant que nous le souhaiterions pour dénicher toutes les pépites que l’on retrouve dans nos kits de cuisine. Le sourcing de ces ingrédients magiques passe aussi par des heures de surf sur internet, beaucoup d’échanges avec notre chef natif du mois, des salons et des conversations téléphoniques interminables avec des producteurs implantés aux quatre coins du globe ! Alors, elle est pas belle la vie ?! 5- Quelle a été la période la plus sensible de votre projet ? Comment avez-vous fait face ? Au tout début de la création d’une startup, plein de petites difficultés peuvent vous paraître dramatiques. Pour autant, ce sont précisément ces petites difficultés qui forgent votre expérience et qui vous permettront de surmonter les difficultés autrement plus importantes auxquelles vous ferez face dans le futur. Nous, ça a été un mauvais choix de prestataire informatique qui a mis à mal l’équilibre que nous avions créé mois après mois. Cela dit, il y a toujours plein d’enseignements positifs à tirer de toute expérience, dans notre cas, nous avons vite compris qu’il était vital pour une entreprise telle que la nôtre d’internaliser la compétence technique, pour devenir indépendant vis-à-vis de tierces entreprises. Un petit coup de pub : si quelqu’un connaît un bon développeur, nous sommes preneurs ! ;) 6- Quelle est votre ambition désormais ? Comment vous voyez-vous dans 2 ans ? Comment voyez-vous votre société dans 2 ans ? A l’échelle d’une start-up, 2 années représentent une éternité ! Mais je vais tout de même tenter de répondre à cette question ! Nous avons plein d’idées pour développer l’activité de Kitchen Trotter. Notre chance : être sur un segment de marché encore peu exploité : la cuisine du monde. Dans deux ans, et si nous devenions la référence de la cuisine du monde ? Quant à moi, apprendre toujours plus, travailler avec des gens géniaux, continuer à m’éclater au boulot, voilà les objectifs que je vais poursuivre ! 7- Comment l’école et le réseau Audencia Alumni pourraient vous aider dans les trois prochains mois ? Je serais ravi de rencontrer d’autres entrepreneurs membres d’Audencia Alumni, et plus généralement toute personne pour échanger sur tout et aussi sur rien, c’est comme ça que les meilleures idées font surface ! 8- Parmi les facteurs de succès, avoir un bon réseau vous paraît-il important et si oui, à quelle étape du projet ? Non, non, non ! Le réseau n’est pas important, il est PRI-MOR-DIAL ! Une question de vie ou de mort ! Je dirais que le réseau est important à tous les moments de la création d’une entreprise. Contrairement aux idées reçues, je suis convaincu qu’il est bon voire sain d’échanger au maximum sur son projet avant de le lancer ! Quoi de mieux que des professionnels expérimentés issus de secteurs très différents pour échanger et apprendre ?! 9- Quel est le conseil (que l’on vous ait donné et) que vous souhaiteriez partager avec tous les diplômés désireux de tenter l’aventure entrepreneuriale ? Lancez-vous, l’idée n’est pas le plus important ; l’envie, l’excitation et des associé(e)s formidables sont des moteurs encore plus puissants que l’idée ! 10- Combien d’étudiants ou de diplômés du réseau Audencia Alumni prévoyez-vous d’embaucher dans l’année ? :) Bonne question ! 2 merveilleux(ses) Audenciens(nes) seraient un chiffre top ! N’hésitez surtout pas à nous envoyer vos CV à futurtrotter@kitchentrotter.com. 11- Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour 2014 ? Beaucoup de kilomètres parcourus à bord de notre Tour du Monde Culinaire, des clients heureux et fidèles, mais par dessus tout, beaucoup, beaucoup de fun ! 12- Une citation qui caractérise votre aventure et votre projet ? Chez Kitchen Trotter, nous sommes à la croisée de deux univers, le voyage et la cuisine ! Du coup, vous aurez droit à deux citations : « Vers l’infini et au delà ! » (Buzz l’éclair) « La vie, c’est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber » (Forrest Gump)

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    • Le 6 décembre 2013

    Toucher à l’international, l’artistique, les relations humaines, le web, la production

    Nom: Raphael Lebas de Lacour Fonction actuelle: Founder at AËDLE Diplôme Audencia: GE - 2011 Nationalité: Française Résidence:     AEDLE est l'un des 101 projets d'entrepreneurs retenus à l'initiative éponyme de Marc Simoncini (Meetic), avec le soutien de Xavier Niel (Free) et d'Antoine Granjon (ventesprivees.com). Créée par Raphaël Lebas de Lacour (GE 11), Baptiste Sancho (GE 11) et David Guillon (artiste et créateur musical), AEDLE se fait une belle place parmi les créations d'entreprises françaises.    Bravo et félicitations !   Rencontre avec la « French-touch » de Raphaël Lebas de Lacour   1. Qu’est-ce que Aëdle ? Quel est votre positionnement ? Aëdle est une start-up audio qui conçoit, développe, industrialise, promeut et commercialise des produits audio nomades haut de gamme destinés aux audiophiles et aux clients « lifestyle ». Notre ambition est de proposer des produits sans compromis entre design et qualité sonore. Si, aujourd’hui, nous ne proposons que des casques audio, notre objectif est d’élargir notre gamme à d’autres types de produits (enceintes par exemple). 2. Comment vous est venue l’idée de votre société ? Il n’y a pas "d’Eureka" dans une idée comme ça. C’est à Audencia que ça a commencé. On voulait avant tout pouvoir créer un produit physique, qui nous ressemble, un produit cool qu’on ait envie de développer. C’était soit ça, soit un vélo ou une montre !  On voyait vraiment ça comme un voyage, on voulait vivre un projet international (de la production à la vente), un peu comme notre API (ndlr : Année de Projet Individuel). C’est d’ailleurs assez drôle de voir que la plupart de nos potes d’API de l’époque se sont lancés dans l’entrepreneuriat ! Je pense que si tu aimes voyager, découvrir le monde, apprendre, tu ne peux que t’épanouir dans un projet industriel comme le nôtre. 3. Compte-tenu de votre formation, pourquoi décider de se lancer dans un projet industriel ? C’est lié à cette idée de l’API, de l’aventure, du voyage… On voulait pouvoir toucher à tout, l’ensemble du champs des possibles avec l’international, l’artistique, les relations humaines, le web, la production en tant que telle. En gros, notre job passe par les visites des usines de production en Chine, les séances de travail avec un designer ou avec les réalisateurs de nos vidéos promotionnelles. Ce projet nous permet de satisfaire notre curiosité naturelle, nous pousse à flirter avec l’inconnu, et surtout nous permet d’apprendre, et d’apprendre constamment. 4. Avez-vous un exemple, une anecdote d’une période sensible, difficile pour vous ? Se lancer dans un projet à la fois industriel et entrepreneurial, c’est la garantie de vivre des tas et des tas de moments sensibles. C’est un investissement énorme, tant personnel que financier, pour un risque considérable, avec très peu de visibilité et surtout aucune garantie que le produit ne voie le jour… La pression est énorme, mais on avance ! 5. Les casques audio de qualité, dépassant souvent les 150€, ont envahi le marché. En quoi pensez-vous vous démarquer de la concurrence ? N’est-elle pas trop forte d'ailleurs ? La compétition est certes très rude mais notre positionnement nous permet de nous démarquer. Notre design plaît et au niveau des tests sonores nous avons été mieux notés que la plupart des concurrents les plus connus.  Notre ambition, c’est de représenter la « French touch » du casque audio, comme Daft Punk peut représenter la « French touch » de l’électro ; oui, on a de l’ambition !!   6. Où peut-on trouver vos produits ? Avant tout sur notre site internet. En parallèle, nous ciblons actuellement les boutiques « lifestyle » dans les capitales du monde. On s’est lancé il y a quelques semaines à Tokyo et nous sommes, depuis le 5 octobre, chez Colette à Paris. NYC, Berlin et Londres devraient suivre et on part dans une tournée scandinave ! Plus de 90% de notre chiffre d’affaires se fait à l’international.   7. Comment avez-vous financé le développement de votre produit ? Avez-vous eu recours à une levée de fonds ? Nous nous sommes adressés à des banques. L'une d'entre elles nous a accordé un emprunt nous permettant de financer notamment la recherche et la production des premiers modèles. Nous n'avons donc pas ouvert le capital de la société à un investisseur extérieur. 8. Êtes-vous rentables ? La société a atteint son break-even. Nous sommes donc rentables. On vise 600 000€ de CA pour le premier exercice. A date, nous sommes au-dessus de nos objectifs de parcours !   9. Les ventes sont au rendez-vous : comment comptez-vous absorber la croissance de la société ? Aujourd’hui, nous maîtrisons volontairement la croissance. Nous avons été approchés par de très grosses enseignes américaines, mais pour le moment, nous ne pouvons pas répondre positivement à leur demande. Impossible pour nous de fournir 4500 magasins aux Etats-Unis ! On préfère stabiliser notre croissance, maîtriser notre montée en charge et cibler les boutiques qui collent le plus à notre image.   10. Quelle est votre ambition désormais ? Comment vous voyez-vous et comment voyez-vous votre société dans 2 ans ? Notre ambition est d’évoluer vers des produits de plus en plus complexes. On s’est pris au jeu de l’industrie et on veut continuer à franchir des étapes et à évoluer vers des produits de plus en plus complexes. Plus concrètement, dans deux ans on veut qu’Aëdle soit viable et génère suffisamment d’argent pour pouvoir investir en R&D et monter en gamme. On veut poursuivre l’aventure, rester alerte !   11. Quel est le conseil que vous souhaiteriez partager avec les diplômés désireux de tenter l’aventure entrepreneuriale ? "Si tu veux vraiment t’amuser, prends goût au chemin et ne travaille pas à l’objectif"Si, sur notre projet, on avait travaillé à l’objectif, on aurait déjà fait 4 arrêts cardiaques ! Sérieusement, les objectifs, tu te les fixes, mais t’es jamais dedans, jamais…  Chaque petite étape est une réussite. Pendant les trois premières années, tout prend plus de temps que prévu, les débuts sont parfois horribles et laborieux, et c’est primordial de pouvoir profiter des moindres petites étapes, des petites victoires. Après, c’est l’inverse, tout va trop vite !   12. Un exemple d’étape, comme ça ? Le jour où nous avons invité l’ensemble des mecs de la boîte avec l’argent récolté par la vente des deux ou trois premiers casques ! C’était un restaurant sans prétention,  mais on payait avec les fruits de notre travail, et c’était bon.   13. Comment l’école et le réseau Audencia Alumni pourraient vous aider dans les 3 prochains mois ? On a toujours besoin d’avoir un regard extérieur, des échanges, sur ce que tu fais quand tu as le nez dans le guidon. Et puis pourquoi pas l’année prochaine du recrutement, en vente, gestion ou supply chain ? 14. Parmi les facteurs de succès, avoir un bon réseau vous paraît-il important ? Ce n’est pas important... c’est primordial ! Ce n’est même que ça… Pour compléter, je dirais que pour être efficace, il faut être dans un réseau pour pouvoir lui apporter quelque chose, ne pas être uniquement consommateur ! 15. Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour 2014 ? De continuer à s’amuser ! 16. Pour finir, une citation qui caractérise votre aventure et votre projet ? Ce n’est pas une citation, mais faites les choses pour vous, un peu comme un artiste, et si vous y mettez toute votre passion, à la fin, ça marchera. Et surtout PROFITEZ  du chemin !

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